Le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, a adressé le 19 novembre dernier un questionnaire au président de l'APC de Tinebdar, Braham Bennadji, lui demandant «de bien vouloir me faire part, dés réception du présent courrier, des motifs de votre absence à cette réunion en vous rappelant qu'à l'avenir, ce genre de conduite ne peut être tolérée par mes services». Le ton est suffisamment ordonnateur pour susciter une réplique publique du P/APC au titre vivement frondeur : «Monsieur le wali, le maire de Tinebdar n'est pas un fonctionnaire de la wilaya». Braham Bennadji, se prévalant de son statut d'élu pour un deuxième mandat consécutif par «une large majorité de la population», a jugé suffisant de se faire représenter par son SG à une réunion de travail tenue deux semaines plus tôt sous la présidence du chef de la daïra autour de la mise en oeuvre des dispositions relatives à la réforme du service public. Une réunion que le wali juge revêtant «un caractère particulier et une importance capitale». Mais pour Bennadji, ce service public «les élus de Tinebdar n'ont pas attendu une quelconque instruction ministérielle pour l'améliorer». Selon lui, le wali a frappé à la mauvaise porte. «Il est attendu de vous, monsieur le wali, de vous expliquer sur votre mutisme suite aux différentes interpellations des citoyens de Tinebdar, notamment lors de la marche populaire de Sidi Aïch du 30 octobre 2013» charge-t-il. La marche en question avait porté la décision des élus majoritaires de l'APC de Tinebdar de démissionner collectivement. Une décision qui n'est pas allée, on s'en doutait, au-delà du simple effet d'annonce mais qui traduit nettement un malaise entre le wali et l'exécutif communal. Les relations entre les deux parties, rappelle Bennadji, sont clairement définies dans le code communal. «Vouloir substituer à la loi des considérations qui relèvent des états d'âme personnels serait contraire à la légalité et surtout constituerait une atteinte à la volonté populaire» ajoute-t-il. Voilà qui ponctue une année d'exercice depuis les élections du 29 novembre 2012. Un premier anniversaire qui voit les 53 communes de la wilaya de Béjaïa vouées à des fortunes diverses, entre calme plat et tumultes politiques.