Le directeur par intérim du nouveau Centre du Manuscrit d'Adrar, qui vient d'être installé, aura la charge de mettre en service ce nouveau né du département de Madame Khalida Toumi dont le projet a été lancé en février 2004 par le président de la République lors de sa visite dans la wilaya d'Adrar. Cette infrastructure culturelle et scientifique aura pour mission la préservation d'un élément important du patrimoine immatériel Algérien « le manuscrit ». Ce livre ancestral restera indéniablement un héritage historique d'une valeur inestimable pour les générations à venir. Dans un premier temps, l'activité de ce Centre National du Manuscrit s'étendra à toutes les wilayas du pays et ses travaux s'articuleront sur le recensement, l'inventaire du manuscrit et son catalogage avant d'entamer la phase critique et délicate de restauration et de reproduction. Cette clinique de l'esthétique du livre ancien exige un laboratoire doté d'un système d'aération stérilisé et d'être équipé de moyens matériels sophistiqués destinés à êtres manipulés par des techniciens spécialistes dans la restauration et la conservation des manuscrits. C'est ainsi que 8 milliards de centimes on été consacrés pour l'acquisition de cet équipement. L'université Africaine d'Adrar juxtaposé à ce nouveau Centre a déjà formé 18 étudiants dans le domaine du manuscrit qui auront la tâche de mettre en pratique leur savoir au service de ce patrimoine et de cette structure. La wilaya d'Adrar compte un peu plus d'une centaine de « Khazinates » (Bibliothèques traditionnelles) renfermant des livres anciens (environ 60 000 manuscrits) datant du 13ème et 14ième siècle et englobant plusieurs disciplines (mathématiques, histoire, médecine, philosophie, etc.). Ce Centre vient au secours de ces encyclopédies menacées de disparition, ces livres qui ont longtemps fait l'objet de la mauvaise conservation dans les khazinates aux moyens rudimentaires et limités et qui n'ont pas pu leur assurer une protection optimale contre l'action de l'érosion, du climat, des intempéries, des insectes parasites, etc. Cependant, notons la lenteur du département de la Culture pour la mise en exploitation de cette institution. Cela s'exprime par un retard appréciable par rapport à la date de la réception de cette infrastructure, prévue pour février 2005, quelques jours avant la visite dans la wilaya d'Adrar de Madame la ministre de la Culture.