Les jeunes de la cité du 1er Novembre de Larbaâ Nath Irathen, plus connue sous son appellation de « Djambou », ont décidé de retrousser les manches pour arrêter la dégradation continuelle de leur cadre de vie. L'immeuble composé de 96 logements, bâti en HLM dans la foulée du plan de Constantine pendant l'époque coloniale, porte les marques d'une détérioration grave : en plusieurs endroits, les fers à bétons de la structure sont apparents et notamment sur les poutres porteuses. Le revêtement des murs est parti en larges lambeaux. Les logements de ce bâtiment, aux interminables balcons superposés, sont en majorité insalubres à cause des fuites récurrentes à partir des conduites sanitaires vieillottes et défectueuses, exposant les habitants à une humidité maligne. Les démarches auprès de l'OPGI étant restées vaines, les jeunes de la cité ont pris le taureau par les cornes ; un comité s'est créé, un programme de réhabilitation est aussitôt tracé. Une quête organisée a permis dans un premier temps le lancement d'une gigantesque opération de revêtement de tout l'édifice, dans le cadre d'un volontariat organisé chaque week-end. Les alentours du batiment ont été nettoyés. Un mur de protection contre les eaux de ruissellement a permis d'assainir l'entrée auparavant toujours boueuse. La cité a déjà fait peau neuve mais beaucoup reste à faire. Les jeunes enthousiastes voudraient que soit aménagée l'aire de jeux attenante au bâtiment. Le retour de la benne à ordures (mais pourquoi donc l'a-t-on enlevée ?) ou l'installation de niches à capacités suffisantes revêt un caractère d'urgence.