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J'espère que le film sera prêt en mars 2017
Bachir Derrais. Réalisateur et producteur du film Larbi Ben M'hidi
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2016

A l'arrêt depuis quelques mois déjà, le tournage du film Larbi Ben M'hidi redémarre. Explications de son réalisateur et décryptage des non-dits du film.
Vous avez mis 5 ans pour réaliser le film sur Larbi Ben M'hidi et encore, il vous reste une toute dernière partie avant d'y parvenir. Des raisons pour cet arrêt ?
Le film a connu un arrêt de 8 mois pour des raisons financières, administratives et bureaucratiques. Mais nous avons senti, depuis la conférence que j'ai coanimée avec le ministre de la Culture, le 30 juillet dernier, une volonté de ce dernier de remédier à la situation. Nous allons prochainement reprendre. Nous attendons juste les documents administratifs pour redémarrer. Le film était en pause, car j'ai imposé une certaine exigence artistique.
Je me suis dit que pour réaliser un film sur Ben M'hidi, il faut soit le faire sur la base de normes internationales, soit s'en abstenir. Quitte à déplaîre à certains de mes collègues, les films que nous réalisons aujourd'hui sur la Révolution coûtent cher au contribuable mais n'apportent rien, ni à l'histoire ni au cinéma. Ils sont très loin des normes historiques, cinématographiques et artistiques. Et quand j'ai vu que les conditions n'étaient pas réunies, j'ai arrêté.
Pouvez-vous avoir plus de détails historiques ?
Nous avons pris la Révolution comme elle a été vécue. Dans ce film, nous ne parlons pas seulement de Ben M'hidi, mais aussi de ses cinq compagnons, à savoir Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd et Krim Belkacem. Nous avons raconté l'histoire des six chefs historiques qui ont lancé la Révolution et même bien avant, ceux qui ont initié la Révolution et qui n'ont pas eu la chance d'être vivants comme Mohamed Belouizdad. Après 1955, on base l'histoire sur Larbi Ben M'hidi et Abane Ramdane et leur rapport à la Révolution, leur complicité et leur projet de société illustré dans la Plate-forme de la Soummam. Le Congrès de la Soummam était un tournant historique et important dans la Révolution. Les six avaient lancé la Révolution mais depuis, rien ne s'est passé.
Les Français ont arrêté Bitat et détourné l'avion qui transportait Boudiaf, Ben Bella, Lacheraf, Khider et Aït Ahmed. Krim Belkacem s'est retrouvé pratiquement seul. Après sa sortie de prison en 1955, Abane a trouvé Krim Belkacem et Amar Ouamrane isolés en Kabylie et il ne se passait pratiquement rien dans les autres régions. Ben M'hidi était en Oranie. C'est à ce moment-là que Abane a pensé initier un nouveau projet dans le but de donner un autre souffle à la Révolution. Mais pour le réussir, il s'est appuyé sur Ben M'hidi.
Il a apporté une caution. Il était le fédérateur. S'il n'y avait pas pris part, il n'y aurait pas eu de congrès de la Soummam. Il serait peut-être arrêté le deuxième jour. Il faut savoir que la majorité des congressistes n'étaient pas d'accord avec Abane Ramdane, notamment sur son projet. Abane était moderniste et défendait une laïcité à l'algérienne. Il voulait que la religion occupe moins de place dans les affaires publiques et défendait l'identité berbère. Il avait accordé de la place aux pieds-noirs, aux gens des autres confessions et même aux juifs d'Algérie. C'était un vrai projet de société qu'on doit d'ailleurs appliquer de nos jours.
Quand verrons-nous le film ?
J'espère qu'il sera prêt pour mars 2017. C'est un film très fédérateur. J'espère que les nouvelles générations seront fières de ce travail, car il montrera une nouvelle image, humaine, de la Révolution. Certains pourront dire que nous faisons beaucoup de films sur la Révolution en Algérie, mais ils doivent savoir que nous n'avons pas encore de travail intéressant. Rien que pour la Seconde Guerre mondiale, il y avait eu plus de 30 000 documentaires et de longs métrages.
Nous n'avons rien fait pour la Révolution algérienne qui était l'une des plus belles révolutions au monde aux côtés de celle de Fidel Castro et de Che Guevera et la révolution bolchévique. Justement, les non-dits de l'histoire commencent après le Congrès de la Soummam, car c'est pendant cet événement que les chefs historiques se sont connus. Les divergences politiques et différences idéologiques ont surgi publiquement, notamment avec la délégation extérieure. Il a fallu avoir un consensus pour relancer la Révolution. Dans ses déclarations, Boudiaf a répondu aux islamistes et religieux qui voulaient récupérer la Révolution.
Qu'on sache qu'après la mort de Abdelhamid Ben Badis en 1940, l'Association des oulémas n'était pas convaincue par la guerre. Ils ne rejoignent la révolution qu'à partir de 1955-1956. Les non-dits sont aussi les différences de projets entre les messalistes et les Flnistes. Cela aussi on en parle très peu mais qu'on verra dans le film. La Révolution n'a pas été faite uniquement par les maquisards mais aussi par les hommes politiques.
Est-ce normal qu'après 54 ans d'indépendance, nous n'avons pas vu un film sur Abane, Ben M'hidi, Benkhedda, Hocine Aït Ahmed, Saâd Dahleb et autres qui ont réussi à internationaliser la Révolution ? L'un des non-dits c'est aussi les conflits qui se sont créés pendant la guerre. La branche militaire de la Révolution avait du mal à accepter les politiques. C'est ceux qu'on appelle les centralistes, l'entourage de Messali, comme Ben Boulaïd, Benkhedda et Saâd Dahleb. Abane et Ben M'hidi avaient tout fait pour récupérer cette élite qui a changé l'image de la Révolution.


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