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«Une économie diversifiée a besoin d'une formation adaptée aux besoins exprimés» Ahmed Haniche. Organisateur du Salon national de la formation et des métiers d'avenir (Blida)
Le Salon national de la formation et des métiers d'avenir (Safem) se tiendra dans quelques jours à Blida. Quels sont les objectifs assignés à cet événement ? Le Safem, initié par l'entreprise Sunflower Communication, qui se tiendra du 19 au 23 septembre prochain au centre d'information territorial de la 1re Région militaire à Blida, est une opportunité de rapprocher les opérateurs économiques nationaux des acteurs de la formation afin de trouver de nouvelles pistes de formation à même de relever le défi d'une économie nouvelle développée, diversifiée et non dépendante de la rente pétrolière. Il s'agit d'un carrefour pour la réflexion, l'échange et la concertation sur cet aspect d'extrême importance. Il ne faut pas oublier aussi que l'événement coïncide avec la rentrée et ça sera une occasion, également, de proposer plusieurs offres de formation aux jeunes sans qualification ou voulant se perfectionner davantage afin d'augmenter leurs chances de trouver un emploi, ou de grimper dans les échelons pour ceux qui travaillent déjà. Comment est venue l'idée d'organiser un tel événement et pourquoi à Blida ? C'est suite à des discussions que nous avons eues avec des opérateurs économiques et des instituts de formation que nous avons conclu qu'un tel salon est porteur à plus d'un titre. D'un côté, les chefs d'entreprise évoquent le problème d'une main-d'œuvre et de cadres qualifiés et, d'autre part, des instituts et écoles de formation parlent d'une méconnaissance de leur potentiel de la part des opérateurs économiques, faute d'une communication fiable entre les deux parties. Nous avons choisi Blida, car c'est une région qui a d'innombrables atouts à même de contribuer activement au développement d'une économie solide et diversifiée. Et comme c'est la rentrée, nous pensons à ces jeunes en quête d'une formation d'avenir. Quel est le profil des écoles et entreprises qui prennent part au salon ? Les deux secteurs publics et privés sont présents dans cet événement. Des instituts et écoles de formation étatiques et privés, l'université et des entreprises également publiques et privées y prennent part. Il s'agit d'une occasion pour réunir tout ce monde pour enclencher une nouvelle dynamique à la relation entre le monde économique et le secteur de la formation. Car il est aussi temps de dépasser cette sensibilité entre le public et le privé, tant le développement économique est une visée commune à tous. L'université est aussi présente au salon. Quel serait son apport dans cet aspect ? Aujourd'hui, l'université algérienne s'ouvre sur le monde économique et tente de répondre aux besoins exprimés en termes de formations adaptées. Nous avons associé l'université Saâd Dahleb, à ce titre, car elle a déjà mis en place des cursus conformément aux doléances des opérateurs économiques locaux, à l'image de la licence LMD en cosmétologie, et des formations spécialisées en fabrication de produits technologiques, l'agroalimentaire, etc. Le recteur de cette université se met à l'entière disposition des entreprises et c'est là un bon exemple à suivre et à généraliser ! En plus, nous avons même le soutien du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique puisque notre salon est organisé sous son haut patronage. Le secteur de la formation professionnelle y est aussi présent... Effectivement, nous avons associé la direction locale du secteur afin de faire valoir les formations offertes par ce secteur dans divers domaines. Il faut dire, là aussi, que les instituts et centres de formation professionnelle sont des pourvoyeurs incontestables de main-d'œuvre qualifiée dans divers secteurs. Il suffit juste de consolider l'esprit d'échange et de concertation afin de parvenir à de nouvelles spécialités en concert avec les aspirations des entreprises algériennes, dont un bon nombre aspire déjà à l'exportation ! Pensez-vous que le Safem peut atteindre les objectifs sus-cités et constituer un nouveau départ dans les relations entre les opérateurs économiques et le secteur de la formation ? C'est en tout cas notre ambition. Je demeure confiant que ce salon amorcera une nouvelle dynamique dans la consolidation des liens entre la formation et l'investissement économique. Rassembler les opérateurs économiques et les acteurs de la formation ne sera que positif pour l'économie nationale, dont le développement reste tributaire de cet aspect, car l'instauration d'une économie diversifiée ne peut jamais se faire par seulement des discours rappelant la nécessité de la chose. Les conférences-débat programmées dans le salon apporteront, sans nul doute, de nouvelles idées aux participants et, par ricochet, pour l'avenir de notre économie.