Pour les jeunes vacanciers, «locataires» des trottoirs à Tichy ou les familles optant pour des appartements des particuliers, non demandeurs de confort, les hôtels c'est cher ! La chambre double chez Raya est à 12 800 DA la nuitée, en demi-pension, avec buffet à satiété. Malgré lui, Touati Lyazid, le patron, s'est résigné à garder les mêmes tarifs en cette «haute saison». Pour espérer attirer plus de clients, la demi-pension est offerte en ces temps de crise. Le même effort est fait par d'autres hôteliers dans une désespérante tentative de récupérer une partie de la clientèle partie. L'hôtel Syphax propose une nouvelle formule, en demi-pension, pour six nuitées et 7 jours, à 33 000 DA par personne, tous les services connectés gratuits (parasols, piscine…), une gratuité aux enfants de moins 5 ans et demi-tarif pour les moins de 12 ans. Le vacancier a aussi le choix de prendre une nuitée à 5500 DA en single. Au Club Alloui, le fléchissement de l'activité touche les chambres. Conjoncture oblige, une remise «exceptionnelle» est appliquée «systématiquement» à tous les clients. Ce qui n'est pas coutumier en ce mois d'août qui, par le passé, cédait à la loi de la forte demande et au recrutement de trente employés saisonniers. Les familles nombreuses préfèrent les appartements. Un F2, pouvant contenir chacun jusqu'à six personnes, est à 14 000 DA, petit-déjeuner inclus, et un F3 à 15 000 DA la nuitée. Les Hammadites a gardé les mêmes tarifs : 12 100 DA la chambre double en demi-pension (dîner compris). L'hôtel Brahmi n'a pas touché à ses prix. Un appartement de deux chambres est proposé à 14 000 DA, un single avec buffet à 4980 DA et une double à 5980 DA. «Il vaut mieux jouer sur la qualité des prestations que d'augmenter les tarifs», commente Bennacer Saïd, directeur de l'hôtel, qui appelle à l'implication de l'Etat dans la politique des tarifs. «Les prix sont libres, mais il doit y avoir des limites», estime-t-il. Le Sarrasin a dû lui aussi garder ses tarifs de basse saison : 4500 DA la single, 5500 DA la double. Des tarifs et des formules qui ne semblent pas trop accrocher et auxquels on préfère ceux proposés en Tunisie, où la différence n'est pas tant dans les prix mais dans l'environnement touristique.