Après avoir atteint son apogée tout au long des semaines qui ont précédé le mois sacré de Ramadhan, l'activité hôtelière dans la ville de Jijel et ses environs est en berne. Des hôteliers que nous avons contactés confessent unanimement que la paralysie est totale. «Y a rien, c'est vide !», disent-ils. Sur une dizaine d'hôtels, l'état des lieux est le même : pas plus de un à trois clients. Certains établissements sont carrément vides. Une dizaine de familles ont cependant choisi de passer le Ramadhan sur la côte et pris des chambres dans un établissement hôtelier en bord de mer, à l'ouest de la ville. Sur les 50 chambres en double de cet hôtel, seulement 10 sont occupées. Le réceptionniste annonce que la chambre réservée avant à 7000 DA/jour en demi-pension est proposée au même prix, mais avec l'avantage de la pension complète durant tout le mois de Ramadhan. Malgré des prix promotionnels, l'on déplore l'absence d'un quelconque engouement pour les vacances en bord de mer en ce mois sacré. Ces réductions n'ont rien changé aux habitudes des Algériens qui préfèrent ne pas se passer de la convivialité familiale autour de la table du f'tour. Dans un établissement hôtelier, pieds dans l'eau au centre-ville, les tarifs promotionnels proposés pour le mois de Ramadhan sont très concurrentiels et n'ont rien de comparable avec ceux traditionnellement affichés du 1er juillet au 30 septembre. Une réduction allant jusqu'au double est annoncée sur toutes les formules de réservation. A titre indicatif, la réservation pour une chambre avec vue sur mer dans le même établissement passe de 6500 à 3500 DA, et celui d'une suite de 8100 à 6500 DA. La chambre qui donne sur la ville est proposée à 2500 DA pour un prix de 5300 DA avant, pendant qu'une chambre en mode single ne coûte plus que 2000 DA après avoir été proposée à 4100 DA. La fin du mois de carême est, toutefois, annonciatrice d'une reprise du rythme de fréquentation et certains gérants d'hôtels annoncent déjà qu'ils affichent complet pour la courte période des vacances d'après l'Aïd El Fitr. La location des maisons, qui a connu un boom cette saison, si l'on se réfère aux numéros de téléphone affichés à tous les coins de rue annonçant la mise à la disposition des vacanciers des chambres et d'étages complets, a, elle aussi, connu une baisse des tarifs. On annonce à ce titre une réduction de l'ordre de 1000 DA par rapport aux prix d'avant le Ramadhan, même si ce type de location demeure élevé avec des tarifs qui oscillent entre 3000 et 10 000 DA les 24h, selon le type de maisons louées.