L'université va vers la généralisation des cours pendant la journée du samedi. Elle fera appel aux services d'un millier d'enseignants vacataires. La rentrée universitaire s'annonce difficile cette année encore à Tizi Ouzou. Le déficit en moyens humains et en places pédagogiques est appréhendé par les responsables de l'université, qui pensent aux formules à mettre en place afin de résorber les déficits. Assurer une place pédagogique pour chaque étudiant devient «une vrai gymnastique», selon Ahmed Tessa, recteur de l'université. Ce dernier n'écarte d'ailleurs pas l'idée de la généralisation des cours durant les samedis. L'université compte plus de 60 000 étudiants avec l'arrivée de 10000 nouveaux bacheliers. Ainsi, on souligne que le déficit en places est estimé à près de onze mille. Afin de faire face au déficit et assurer une rentrée dans de bonnes conditions, on compte sur la sortie prévue de près de 7000 diplômés. La réception au campus de Tamda de 4 300 places pédagogiques est aussi attendue, même si le chantier est loin d'être achevé à quelques jours de la rentrée, prévue le 4 septembre. Pour les besoins en encadrement, des enseignants vacataires auront la charge de combler un vide de plus de 1000 postes, ajoute M. Tessa. «L'université a tout de même prévu l'ouverture de 78 nouveaux postes de maîtres-assistants. La commission en charge du traitement des dossiers des postulants en prévision de ce recrutement est d'ores et déjà installée pour permettre à ces postes d'êtres pourvus avant le début effectif des cours», assure-t-il encore. Du point de vue social, la rentrée s'annonce néanmoins houleuse au vu des perturbations qui ont marqué la fin de l'année universitaire écoulée, à commencer par le rejet des étudiants du département de langues et culture amazighes du projet de délocalisation de leur département vers le campus de Tamda. Ahmed Tessa est optimiste. Il explique : «Cette question de délocalisation n'est plus posée puisque nous avons convenu son maintien au campus de Hasnaoua après débat avec la doyenne de la faculté des lettres et langues. Une quelconque délocalisation nécessite un dialogue et des discussions avec toutes les parties concernées.» Le projet de création d'un institut de langue et culture amazighes est toutefois maintenu à Tamda qui en accueillera aussi d'autres, à l'image de l'Institut d'architecture et de géoscience et de celui des sciences appliqués et technologie, souligne le recteur.