Pour le ministre algérien de l'Energie, Noureddine Boutarfa, la prochaine réunion informelle de l'OPEP, qui doit se tenir le 27 septembre à Alger, a toutes les chances de réussir. Nouvellement nommé à la tête de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Nigérian Mohammed Barkindo a plaidé, vendredi dernier à Paris, pour une stabilisation du marché pétrolier, qui a connu une chute vertigineuse des prix du baril depuis juin 2014. A l'issue d'une réunion tripartite ayant regroupé les ministres algérien et saoudien de l'Energie, Noureddine Boutarfa et Khalid Al Falih, ainsi que le secrétaire général de l'OPEP, ce dernier a affirmé dans une déclaration à l'APS que «le marché du pétrole doit se stabiliser avec des prix moins volatils. C'est ce que nous essayons de faire à travers nos consultations pour que les pays membres agissent dans une seule direction : rétablir la stabilité durable du marché». S'agissant des prix, M. Barkindo a indiqué, toutefois, que l'Organisation ne cherche pas, pour le moment, à arriver à «un prix raisonnable», mais que l'objectif était de parvenir à «réunir tous les facteurs possibles qui rétabliront les conditions d'un marché stable et de façon durable». Pour Noureddine Boutarfa, la prochaine réunion informelle de l'OPEP, qui doit se tenir le 27 septembre en cours à Alger, a toutes les chances de réussir et s'est dit «optimiste» quant à un possible consensus visant à stabiliser le marché. «Nous sommes en relation avec les membres, le secrétaire général de l'Opep et cela fait partie de ce travail de mise en marche d'un consensus et je suis optimiste», a-t-il souligné. Et de préciser que le 15e Forum international de l'énergie et la réunion informelle de l'Opep, qui auront lieu à Alger le 27 septembre, ont été au centre des entretiens qu'il a eus à Paris. «Nous avons discuté de ces deux sujets et nous avons convenu de travailler notamment pour la réussite du forum, le dialogue producteur-consommateur est très important, et également la réunion informelle de l'Opep sur laquelle nous travaillons pour essayer de trouver un consensus sur le marché du pétrole», a-t-il expliqué. Selon lui, le dialogue entre les membres de l'Opep est «déjà un succès» et «il y a le soutien de l'Arabie Saoudite, du Qatar, de l'Iran, du Venezuela, du Koweït et des pays non Opep, notamment la Russie». Lors de leur dernière réunion, en juin à Vienne, les membres de l'Opep n'ont pas trouvé de terrain d'entente sur un plafonnement de la production de pétrole. L'Arabie Saoudite avait alors estimé qu'il n'était pas nécessaire d'aller vers une réduction de la production, préférant «ne pas brusquer le système en réduisant l'offre», mais en même temps «encourager les acteurs du marché à aller vers un rééquilibrage». Côté production, selon une enquête réalisée par Reuters, la production pétrolière de la zone OPEP a augmenté de 40 000 barils par jour au mois d'août dernier par rapport à juillet. En juillet, celle-ci avait déjà atteint le niveau record de 33,41 millions de barils par jour.