Les grandes manœuvres pour l'élection du futur président de la Confédération africaine de football (CAF) sont déjà entamées. Le président Issa Hayatou file vers un nouveau mandat que nul ne lui contestera. Il a déjà annoncé, au printemps dernier à Dakar, son intention de briguer un 8e mandat. Il mettra à profit l'assemblée générale extraordinaire du 29 septembre 2016, consacrée à la mise en conformité des statuts de la CAF avec ceux de la FIFA, adoptés en avril dernier, pour signifier son désir de conserver le fauteuil de président. De leur côté, les candidats aux postes de conseil de la FIFA, ex-comité exécutif, concourront pour les quatre postes à pourvoir sur la base des nouveaux statuts de la CAF adoptés le 7 avril 2015 au Caire, qui précisent à l'article 18 (élection, majorité requise, vote), alinéa 14 : «A l'exception du président de la CAF, l'élection des trois autres membres africains au comité exécutif de la FIFA sera basée sur des groupements des associations membres de la CAF. Un membre sera élu du groupement 1 des associations membres francophones, un membre sera élu du groupement 2 des associations membres anglophones, et un membre sera élu du groupement 3 des associations des arabophones, lusophones et hispanophones. Dans l'éventualité où le nombre de représentants africains au comité exécutif de la FIFA est modifié, le comité exécutif de la CAF adoptera les modifications requises», sans préciser lesquelles. Elles sont laissées à la discrétion de l'organe qui oriente la politique de la Confédération entre deux assemblées générales. La réélection de Issa Hayatou sera entérinée lors de la prochaine assemblée générale ordinaire de la CAF prévue le 19 mars 2017 à Addis-Abeba. Soit un mois environ après la CAN 2017 confiée au Gabon. A Addis-Abeba, le comité exécutif fixera le lieu et la date de l'assemblée générale élective. Tout indique qu'elle se tiendra quelques mois plus tard à Khartoum à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de la création de la CAF qui a eu lieu justement dans la capitale soudanaise. Requinqué après l'opération qu'il a subie en cours d'année et qui lui a permis de récupérer ses moyens physiques et d'être de nouveau en bonne santé, encouragé par la suppression de la limite d'âge qui était fixée à 70 ans pour un mandat électif, fort des résultats des bilans financier et moral, Issa Hayatou a décidé de garder son poste pour deux mandats encore. Les candidats à sa succession devront encore patienter.