300 000 t/an de rond à béton commenceront à être produites par la SARL Ozmert Algérie à partir de mars 2017 par la transformation des déchets ferreux. C'est ce qui ressort d'une visite in situ de la zone industrielle de Tamzoura. Paradoxe, cette ZI à l'est de la wilaya de Témouchent n'est pas encore viabilisée par l'Aniref, l'agence nationale en charge de ce type d'espaces industriels. Pourtant, sur ses 205 ha dont 158 cessibles, 115 ont déjà été attribués à 79 porteurs de projets. 25 permis de construire ont été délivrés à ceux d'entre eux qui ont pris le risque de s'engager malgré le blocage que constituent les tergiversations de l'Aniref. Aucun des représentants de cette dernière n'a pu indiquer quand devra commencer la viabilisation de la ZET, dont pourtant l'étude de réalisation a été achevée et les autorisations de travaux accordées par les autorités locales. A cet égard, on ne cache pas que, quand les travaux en question vont commencer, l'installation des projets qui ne pouvaient attendre indéfiniment, va constituer une contrainte. Mais à qui à la faute, ont pensé d'aucuns. Pour ce qui est de Ozmert, c'est un complexe d'aciérie et de ses équipements auxiliaires de laminoir, qui est en cours de réalisation avancée sur 37,5 ha. Dans une première phase, actuellement en cours, les travaux concernent l'installation d'une aciérie devant produire 300 000 t de barres de fer de 8-32mm de diamètre à partir de mars prochain pour le marché de construction. En deuxième phase, un laminoir sera installé en 12 mois et entrera en production en janvier 2018 pour 300 000 t/an de lingots d'acier. La main-d'œuvre nécessaire au démarrage de l'aciérie nécessitera 130 employés et le laminoir autant, soit au total 300 en comptant le personnel administratif et les auxiliaires. Tout à côté, Emin Auto a reçu, hier, des mains du wali, son permis de construire 43 h après l'avoir sollicité. Le gros des travaux débutera ces jours-ci sur les 32 ha concédés et dureront 7 mois, alors que l'entrée en production de véhicules JAC sera inaugurée en mars 2017. 450 salariés auront à produire 20 000 véhicules la première année et un total de 120 000 sur trois années, délai au-delà duquel il sera question d'exportation. Les autres porteurs de projets en cours d'installation, hormis le retard de l'Aniref, se plaignent de la rareté de main-d'œuvre même non qualifiée. Ils se demandent si l'Etat peut envisager de les autoriser à recruter parmi les émigrants d'Afrique subsaharienne sachant l'écueil administratif que constitue l'installation irrégulière de nombre d'entre eux. Enfin, comme il ne reste que 43 ha non encore concédés sur la ZI et qu'une forte demande existe sur le foncier industriel, une demande d'extension sur 300 ha a été introduite par les autorités locales. Mais quelle chance a-t-elle d'aboutir rapidement et de bénéficier tout aussi diligemment de travaux de viabilisation ?