Décidément, l'APC n'est toujours pas parvenue à mettre en place un planning de collecte des ordures ménagères efficace en mesure de débarrasser la ville et les quartiers limitrophes de ces poubelles qui s'accumulent et forment de petites décharges, qui non seulement empestent l'atmosphère et atteignent même l'intérieur des immeubles mais aussi offrent aux citoyens et aux passagers un spectacle affreux et désolant. Cette situation de déliquescence, potentiellement dommageable pour l'environnement, témoignent les habitants, découle d'un système de collecte des ordures défaillant. La commune a certes choisi des endroits spécifiques pour en faire des points de collecte des ordures, or, au niveau de ces endroits-là, des poubelles en nombre très insuffisant sont mises en place par rapport au nombre des habitants. Malheureusement, comme le ramassage se fait un jour sur deux dans certains quartiers, dans d'autres 1/3, sans pour autant citer les fois où le camion ne passe pas, ces points de collecte sont devenus des dépotoirs. Le cas le plus frappant est celui de la cité Dallia : une véritable décharge a pris naissance en ce lieu à proximité de la cité, à seulement quelques pas de la mosquée et non loin de la brigade de la gendarmerie. La putréfaction des déchets de toutes natures déposés dans ces poubelles puantes, sur les trottoirs et même sur la voie carrossable donne des nausées et les citoyens doivent se boucher le nez pour traverser. D'autant plus que cet axe routier est très fréquenté, notamment par les lycéens et les collégiens. En somme, les déchets ménagers sont omniprésents à travers les quartiers périphériques et font désormais, au grand dam des citoyens, partie intégrante d'un décor fait d'insalubrité et de puanteur. Les points de collecte aménagés pour faciliter le ramassage des ordures au niveau des quartiers se sont transformés en véritables décharges sauvages avec tous les désagréments que cela peut engendrer. D'ailleurs même le centre-ville n'a pas échappé à cette dégradation qui altère le cadre de vie des citoyens. Face à cette situation qui s'éternise et qui dénote d'un mépris manifeste des élus vis-à-vis de leurs concitoyens, les responsables locaux, pour se justifier, déplorent le manque de moyens humains et matériels pour mettre en place un programme de ramassage des ordures ménagères efficace répondant aux réalités du terrain et regrettent l'incivisme des habitants qu'ils jugent responsables de cette situation car ils ne respectent pas l'environnement. Un argument qui n'est plus valable aux yeux des citoyens jaloux de leur ville qui estiment que la commune doit se donner les moyens pour préserver la propreté de la ville comme c'était le cas il y a deux ans. Quant à la question de l'incivisme des habitants, nos interlocuteurs pensent que ces comportements inciviques sont la conséquence d'une défaillance apparente en matière d'hygiène et de propreté de la ville. «Traverser tout le centre-ville, vous ne trouvez pas l'ombre d'une poubelle, c'est pour cela que les rues sont sales», fait remarquer un citoyen. Tout compte fait, la guerre aux poubelles est loin d'être gagnée pour une ville qui se targue d'avoir remporté, il y a deux ans, le premier prix de propreté des villes côtières de la wilaya.