Le jardin public Rachid Chaâboub de la ville de Mila ne sera pas rasé comme l'appréhendaient les riverains. Le wali de Mila a mis un terme, ce samedi, à la polémique qui enfle depuis des mois autour de cette question, en se rangeant du côté des citoyens, hostiles à tout acte de destruction, même partiel, qui viserait leur enclos de verdure. En effet, en se rendant, samedi, au square en question, le wali a fait savoir : «non seulement le jardin ne sera pas rasé, mais on va le promouvoir et le porter aux standards des jardins publics du monde». Il a promis, par ailleurs, d'enlever toutes les plantes forestières ou mortes qui enlaidissent l'enclos et de les remplacer par d'autres, plus adaptées. «Les espèces forestières et les arbres morts seront remplacés par des variétés d'agrément qui vont avec l'esprit de jardin urbain», a-t-il assuré. Faisant dans la pédagogie, il expliquera que les espèces forestières cultivées dans ce jardin «ont des racines qui sécrètent des substances acides empêchant les fleurs de pousser et de croître», en promettant de meubler cet espace de carrés de verdure et de massifs de fleurs «afin de lui rendre son prestige d'autrefois». Le maire de Mila s'engage, pour sa part, de réhabiliter le jet d'eau existant, afin de donner une touche de beauté supplémentaire au site. Il est à signaler que l'idée, désormais désuète, du rasage de ce jardin, envisagée en novembre 2015 par l'APC a provoqué la stupéfaction des citoyens de la ville, qui tiennent à leur Djenane El Beylik comme à la prunelle de leurs yeux pour ce qu'il représente pour eux sur les plans historique, affectif et culturel. Sondés après la décision du wali, des associations ont exprimé leur satisfaction et salué «la bonne volonté et la compréhension du wali».