Le dossier de remplacement des logements en préfabriqué datant du séisme d'octobre 1980, continue à faire des vagues et de susciter une vive polémique, comme l'attestent les propos durs tenus par le wali de Chlef à l'égard de « certains élus siégeant au niveau local et national ». En effet, s'exprimant sur le sujet, lors d'une émission de la radio locale, le chef de l'exécutif de la wilaya s'en est pris violemment à ces derniers qu'il a qualifié de « parasites qui tentent d'entraver la mise en œuvre de l'opération d'éradication de ce type d'habitat ». Il a défendu, une nouvelle fois, sur le même media public, les dispositions prises dans ce cadre par le gouvernement, à savoir la construction de 6 300 logements sociaux pour une partie des sinistrés et l'octroi de crédits bancaires pour les 12 000 autres. A qui pourrait s'adresser les critiques du premier responsable de la wilaya ? Ce que l'on sait, c'est que cette réaction intervient quelques jours après le report par l'APW du « dossier de reconstruction définitive de la région » au motif que les commissions habilitées de l'assemblée « n'ont pas eu le temps nécessaire pour traiter cette question sensible et épineuse ». A la demande de la wilaya, ce point figurait au centre de la récente session de l'APW, qui n'a pu finalement étudier et approuver que le budget primitif, laissant à plus tard le dossier très controversé du remplacement du préfabriqué. Avant l'assemblée, c'est le député indépendant, Meddah Araibi, qui a saisi le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme par correspondance officielle du 8 octobre, dans laquelle il proposait une « prise en charge globale du problème par une intervention directe de l'Etat, sous forme d'aides financières conséquentes et de crédits bancaires, tout en laissant les occupants sur place ». En attendant la prochaine session de l'APW, les officiels, comme la radio locale, multiplient les rencontres à circuit fermé pour « sensibiliser les citoyens sur les mesures prises dans ce sens ».