Depuis quelques semaines, une tentative de déstabilisation relayée médiatiquement touche le chef de la Sûreté de la daïra d'Hussein Dey. C'est en gros ce que soutiennent des responsables et membres d'associations locales et de comités de quartier, qui se sont déplacés, hier, à notre rédaction dans ce qu'ils ont appelé « une initiative citoyenne » pour qu'une « injustice administrative » ne soit pas commise dans ce quartier populeux de l'est d'Alger à l'encontre de Rabah Hemadou, dont ils disent le plus grand bien. Ce fait rare dans nos mœurs nationales (les policiers ont souvent été diabolisés, n'est-ce pas ?) a été suscité après des rumeurs entretenues faisant état de l'ouverture d'une enquête de l'Inspection générale des services, c'est-à-dire la police des polices, sur une plainte déposée par des fonctionnaires de police mécontents de leur situation professionnelle et de deux femmes de ménage récalcitrantes et renvoyées sur « un abus d'autorité » dont se serait rendu coupable le chef de la Sûreté de daïra, ces derniers mois. A l'écoute du vent de suspicion qui a été sciemment provoqué et entretenu, ces citoyens ont tenu à sensibiliser l'opinion sur la probité de ce cadre, droiture et sacrifices prouvés par des antécédents professionnels méritoires au niveau de certaines zones sensibles de l'Algérois pendant la décennie du terrorisme et par sa compétence à gérer la daïra d'Hussein Dey, confrontée aux fléaux que connaissent les grandes agglomérations. Le mouvement associatif d'Hussein Dey réfute donc les allégations mensongères et la cabale menées contre Rabah Hemadou, estimant que le quartier d'Hussein Dey a retrouvé sa quiétude d'antan depuis que certaines opérations énergiques ont été menées, telles que le laxisme ambiant en matière de sécurité et l'anarchie régnante au niveau des accotements transformés auparavant en aires commerciales sauvages. Au-dessus de tout soupçon Selon Messaoud Ammour, président de l'Itihad El Riadhi d'Hussein Dey, M. Hemadou a brillé dans nos quartiers par son travail et sa bonne conduite. « Grâce à lui, les trottoirs de notre daïra ont retrouvé leur vocation initiale et les agressions ont bien diminué », lâche-t-il. Même son de cloche chez le chef du bureau local des Scouts musulmans, Mohammed Ramdani, du président du comité de quartier, Nacer Eddine Baghdadi, du président de la Ligue communale, Sami Khelil, et de bien d'autres dirigeants d'associations locales. Ils n'admettent pas qu'un tel responsable, qui a fait preuve de rigueur dans l'accomplissement de son devoir,et à lamoralité irréprochable soit écarté de son poste du jour au lendemain, parce que tel ou tel employé s'est plaint de lui. Partant de ce constat et de leur pleine conviction de la probité de M. Hemadou, « un homme au-dessus de tout soupçon », ces représentants de la société civile demandent à Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, à qui une pétition a été adressée, de faire preuve de vigilance pour ne pas céder à la cupidité de certains manipulateurs en leur sacrifiant des cadres compétents. En somme, faire échec aux desseins inavoués de certains forces occultes. C'est bien la première fois que des citoyens représentant la société civile locale entreprennent une démarche visant à protéger… un policier.