L'université des Frères Mentouri a organisé, le 21 septembre, des journées portes ouvertes au niveau des facultés, départements et vice-rectorat, sur la formation doctorale. Certainement à l'instar des autres universités du pays. Outre la présentation de toutes les informations utiles aux doctorants, il était aussi question, surtout de l'explication des textes réglementaires qui encadrent la formation 2016-2017. «Le doctorant s'engage à respecter les règles de l'éthique et de déontologie (acte de plagiat, falsification de résultats, communication ou publication sans avis du directeur de thèse)», peut-on lire sur le carnet du doctorant, entre autres indications à observer. Pas davantage de précisions -sensibilisation ou avertissement -au moment où la rentrée universitaire s'est effectuée sous le sceau de l'éthique et de la déontologie. Une rentrée qui, contrairement aux précédentes, intervient dans un contexte particulier où la tutelle, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, s'est décidée enfin à baliser les contours du domaine de la recherche, en déclarant la guerre à un mal sournois qu'est le plagiat. Pour preuve, le cours inaugural du cursus 2016-2017 s'est porté sur cette problématique même si l'institution universitaire a toutefois eu quelques couacs pour transmettre la cérémonie aux autres campus, selon certains enseignants. Bref, si la technologie a failli ce jour-là, il n'est jamais trop tard pour rappeler l'importance de l'observation de l'éthique dans la préparation des diplômes, mémoires ou thèses. Et ce ne sont pas les deux lignes cités ci-dessous qui réussiront à bousculer les pratiques plagiaires dont bon nombre d'enseignants, à l'université Mentouri, ont attesté de leur existence. Mais cette même université aura le mérite d'être la première à publier sur son site l'arrêté ministériel en la matière avant qu'il ne soit annoncé par la tutelle. Et à la communauté universitaire d'applaudir l'avènement de telles mesures, elle qui souhaitait agir mais dissuadée par quelque procédure-impasse. Pour le Pr Badache Hacène du département génie civile, «les textes qui sanctionnent le plagiat existent déjà mais c'est leur application qui fait défaut», nous a-t-il déclaré en exposant un cas qu'il a soumis à la tutelle en sa qualité de membre du conseil scientifique mais qui n'a jamais eu de suite. Pour sa part, le Pr Mimouni insiste sur l'élément humain pour bannir ce genre de comportements quitte à recourir aux sanctions, comme stipulées dans l'arrêté ministériel n° 933 du 28 juillet 2016 où le plagiaire est passible de poursuites judiciaires. (Lire El Watan dans son édition du 30 /08/ 2016).