Le service d'oncologie de l'établissement public hospitalier (EPH) de Bordj MenaÏel fonctionne en dehors de ses capacités d'accueil. Le bureau des consultations est très exigu et est submergé à longueur de journée. Idem pour la partie réservée aux séances de chimiothérapie qui compte 2 petites salles de 12 m2, dont une pour les femmes et une autre pour les hommes. «Nous avons une moyenne de 10 malades par jour qui suivent des séances de chimiothérapie. Nous avons 10 lits uniquement et parfois nous sommes obligés de reporter les RDV de certains patients faute de places. Au 31 juillet dernier, nous avions recensé 46 patients qui suivent des séances de chimio ici. La plupart des femmes souffrent de cancer du sein, alors que les hommes présentent des tumeurs au colon. Des maladies qui ont pris de l'ampleur durant ces dernières années en raison du manque de dépistage», indique un médecin. Celui-ci précise qu' «il y a mêmes des malades qui viennent de Bouira à cause de l'indisponibilité de certaines drogues au niveau des structures de santé de leur région». Le service tourne avec deux oncologues, trois médecins généralistes et trois infirmiers uniquement. Ce qui est largement insuffisant. Pour réduire cette pression, certains estiment qu'il est plus urgent d'ouvrir un service d'oncologie au niveau de l'EPH de Thénia. Un hôpital qui vient de se doter de nombreux blocs en 2012, dont certains sont restés inexploités à ce jour.