Les prix du pétrole ont baissé hier sous les 60 dollars, en raison du net ralentissement de la croissance de la demande chinoise en septembre et en prévision d'un rebond des stocks de brut des Etats-Unis cette semaine. A New York, le baril de light sweet crude pour livraison en décembre baissait de 1,11 dollar à 59,64 dollars lors des échanges électroniques. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord perdait 1,40 dollar à 59,68 dollars sur l'échéance de décembre. En août, la demande pétrolière chinoise avait cru de 9% sur un an, selon des chiffres des douanes chinoises. D'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE), elle a progressé de 7,5% en août sur un an et devrait augmenter de 6,4% sur l'ensemble de l'année 2006. La Chine est le deuxième plus gros consommateur d'énergie après les Etats-Unis. Elle absorbe encore trois fois moins de pétrole que Washington (soit environ 7 millions de barils par jour), mais la croissance de sa consommation est près de deux fois plus rapide, ce qui la rend de plus en plus influente sur le marché pétrolier. Par comparaison, la demande de pétrole des Etats-Unis est ressortie en hausse de 4,1% sur les quatre dernières semaines par rapport à la même période un an plus tôt, à 21 millions de barils par jour. Par ailleurs, les investisseurs attendent la publication demain du rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks américains et s'attendent à un rebond des réserves de brut, qui avaient diminué de façon inattendue la semaine dernière. Ils estiment que ce recul était simplement dû à la fermeture pendant trois jours du terminal offshore de Louisiane pour cause de mauvais temps.