Le département ministériel de Tayeb Louh, à travers la chambre administrative, vient de recevoir encore pas moins de 23 dossiers relatifs à l'attribution du foncier des ZET (766 000 m2) au profit des personnes, pour éventuellement «investir». La réglementation avait été piétinée par de hauts fonctionnaires censés faire appliquer les lois de la République. Des décisions signées par le chef de l'exécutif de la wilaya sont entachées d'irrégularités. Le ministère des Finances, selon notre source d'Alger, est interpellé, car sa direction des Domaines à Tipasa avait rejeté ces décisions d'attribution signées par le wali de Tipasa. Elles ne sont pas conformes aux instructions des hautes autorités algériennes et aux textes réglementaires de notre pays. Les chefs de daïra dans la wilaya de Tipasa, y compris leurs présidents d'APC, étrangement impuissants, sont devenus aphones et «aveugles» sur ces dépassements. Ces responsables locaux craignent les représailles. Baignant dans un contexte déliquescent qui se perpétue dans la wilaya d'une part et d'autre part avec le règne de la loi du silence dans ce bout du territoire, les instructions de Bedoui Noureddine, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, auront du mal à se concrétiser. Soucieux de préserver leurs privilèges, les élus (Sénat, APN, APW, APC) se sont confinés dans un troublant silence. Selon nos sources d'Alger, 6 APC sont concernées par cet autre scandale que les officiels de la wilaya de Tipasa veulent étouffer à tout prix, bien que la justice ait été saisie par la direction des Domaines. L'APC de Larhat est concernée par une décision d'attribution de 19 000 m2. Les autres APC, Aïn Tagourait (100 000 m2), Sidi Ghilès (30 000 m2), Bouharoun (20 000 m2), Gouraya (63 800 m2) et Tipasa (534 000 m2), sont impliquées par des décisions d'attribution illégales du foncier de leurs ZET. Dans la commune de Tipasa, notamment Chenoua et Kouali sont des zones très convoitées. En effet, parmi le lot des 23 dossiers, pas moins de 15 décisions entachées d'irrégularités, signées par le wali avaient été attribuées à «des investisseurs» pour accaparer des parcelles du foncier touristique de l'APC de Tipasa. Nombreux sont les observateurs qui s'interrogent sur le rôle de la DRAG, de la direction du tourisme et la DPME en matière de vérifications de documents, avant la signature des décisions par le premier représentant de l'Etat dans la wilaya. Le verdict de la justice est attendu.