Les crèches promises par l'Etat pour combler le manque que connaissent certaines communes en la matière seront finalement gérées par des privés. Sauf que la priorité consiste d'abord à achever les structures en cours de réalisation et relancer les travaux de celles qui sont bloquées. Sur les 17 crèches inscrites, seules quatre sont opérationnelles. Il s'agit de celles de Larbatache, Béni Amrane, Baghlia et Thénia. Elles ont été cédées par adjudication à des privés, pour une durée de trois ans, à des prix variant entre 1 à 2 millions de dinars par an. Les crèches réalisées à Bordj Menaïel, Cap Djenet, Zemmouri, Hammadi, Chabet El Ameur et Boudouaou ne sont pas mises en service en raison des retards enregistrés pour le lancement des avis d'adjudication. Alors que celles d'Ouled Haddadj et Boumerdès servent respectivement comme sièges pour la police et la radio locale. Le projet de crèche de Naciria est en phase d'achèvement alors que ceux des Issers et Khemis El Khechna sont bloqués depuis plusieurs années à cause de l'insuffisance de budget et la résiliation des contrats avec les entreprises engagées. A présent, ce n'est pas le sort de la petite enfance qui semble inquiéter les pouvoirs publics, mais plutôt les effets de la crise induite par la chute des cours du pétrole. D'où, d'ailleurs, la décision de céder les crèches aux privés pour renflouer les caisses des communes, alors que d'aucuns pensaient qu'elles seront gérées par l'APC ou les associations.