Le changement doit s'opérer aujourd'hui parce que l'objectif qui consiste à préserver les générations n'a plus de sens : les générations futures n'ont plus rien à espérer si un bouleversement ne s'opère pas immédiatement dans ce processus de réchauffement climatique. Et l'Algérie n'est pas exemptée de cet exercice, ni toute l'Afrique d'ailleurs, puisque c'est le premier continent à souffrir du réchauffement de la planète. Pis, une étude prétend que l'Afrique fait face à une catastrophe, si la communauté internationale ne fait rien pour limiter rapidement les effets du réchauffement climatique, avertissent des organisations britanniques spécialisées dans le développement. L'information reprise par l'Agence France presse fait également état de vulnérabilité du continent africain et ses difficultés à s'adapter aux changements climatiques. Selon le rapport Africa-up in smoke2 : « Le climat y serait déjà à 0,45 degré centigrades plus chaud qu'il y a 100 ans ». Et d'ajouter que la hausse des températures sera deux fois plus élevée dans plusieurs régions d'Afrique qu'ailleurs, que les sécheresses vont s'y étendre et le climat y devenir des plus imprévisibles. Duncan Green, directeur de la recherche pour Oxfam précise que le changement climatique a déjà des effets aujourd'hui et pas uniquement sur les ours polaires. En effet, ce sont les pauvres du continent qui ont le plus à souffrir des sécheresses, des inondations ou des ouragans. Andrew Simms de la New Economics Foundation dénonce, quant à lui, l'absence de mesures pour lutter contre le phénomène alors que les pays africains affichent une prise de conscience évidente. Il fait également le parallèle entre le réchauffement climatique et l'émission grandissante de gaz à effet de serre par les pays riches sans que ces derniers aient pu s'affranchir de leur promesse à aider financièrement les pays pauvres à lutter pour l'environnement. Un chiffre alarmant est avancé par un expert britannique, Nicolas Stern : 5500 milliards d'euros. Il s'agit du coût financier de la pollution provoquée par les émissions de gaz à effet de serre. D'après cet expert, « il faudrait consacrer 1% de la richesse mondiale pour enrayer la hausse de température ». Et de préciser que si cela n'est pas pris en compte dans l'urgence, c'est par 10 qu'il faudra multiplier le coût financier. L'agence rappelle à ce sujet que le rapport précède la conférence des Nations unies sur le climat du 6 au 17 novembre à Nairobi qui appelle les pays riches à tenir les engagements du protocole de Kyoto.