Dysfonctionnements de l'administration centrale et «raisons subjectives» pénalisent les étudiants. La progression dans les études médicales connaît une multitude de difficultés à un moment où les élèves sont devenus la proie de certains professeurs. Ils sont souvent victimes de «représailles» pour des raisons purement subjectives nourries par des dysfonctionnements créés par l'administration centrale. Rivalités entre collègues, décisions de mise à la retraite à la chefferie de service intervenue depuis quelques mois et autres problèmes d'ordre personnel sont autant d'ingrédients qui ont fait durcir le ton et créé une ambiance délétère entre enseignants et apprenants dans une spécialité où l'esprit d'équipe est incontournable. Le concours de professorat et de maître de conférences A qui s'est déroulé au mois de juillet dernier, où des candidats se sont vu «recalés injustement» est édifiant. Outre les rangs magistraux, d'autres niveaux souffrent de manœuvres similaires de ces enseignants, au point de se venger sur des étudiants en DEMS. Ces derniers, dans certaines spécialités dont le cursus tire à sa fin, sont confrontés «au diktat» d'un président de comité pédagogique régional et national qui décide d'organiser des examens intercalaires sanctionnant à la veille du résidanat, se plaint un groupe de médecins résidents en biochimie clinique. «L'information nous est parvenue par e-mail. Il n'y a aucune décision de l'administration de la faculté ni un affichage», signalent les étudiants en DEMS en troisième année. Ils rappellent que l'arrêté interministériel du 10 avril dernier portant organisation et modalité d'évaluation et de progression dans le cycle de formation en vue de l'obtention du diplôme d'études médicales spéciales pour les résidents inscrits avant 2015-2016 est très clair. «L'article 10 du chapitre 2 régissant les examens intercalaires explique bien que l'évaluation à la progression à l'unité pédagogique supérieure est organisée pour la (ou) les (années) intermédiaire sur la base de l'évaluation du carnet du résident», expliquent les étudiants qui comptent boycotter ces examens, d'«autant que cette évaluation portera sur des cours non enseignés et l'examen ne sera pas uniformisé, c'est-à-dire chaque candidat le passera dans son service», ont-il ajouté tout en rappelant toutes les difficultés rencontrées durant tout le cursus qui a été sérieusement perturbé. «Avons-nous encore besoin d'autres problèmes que ceux que nous avons vécus ces dernières années, notamment la prolongation du nombre d'années, les boycotts de cours, les grèves, etc. Nous voulons progresser avec une formation de qualité», s'indignent-ils. En attendant le 10 octobre et le 6 novembre, les dates fixées des examens non affichées à la faculté, les étudiants en biochimie, seule spécialité concernée par cette évaluation, guettent une réaction du doyen de la faculté de médecine concernant le problème dont il a été saisi.