Une cinquantaine d'artistes et de scientifiques algériens, vivant au pays de l'Erable, s'envoleront la semaine prochaine de Montréal pour prendre part à l'événement qui se déroulera dans trois différents endroits de la capitale algérienne, à savoir le Palais de la culture, le musée du Bardo et la salle Ibn Zeydoun. Quelques noms d'artistes et de scientifiques ont filtré de la liste des participants en l'absence de communication «officielle», dont la chanteuse Lynda Thalie, la mezzo-soprano Fairouz Oudjida, le groupe des Amis de la musique andalouse de Montréal (AMAM) qui présentera aussi un volet berbère en l'absence du groupe Berbanya qui n'a pas pu participer pour des raisons de calendrier ainsi que le pianiste Mehdi-Bilal Ghazi. En art visuel, les organisateurs ont retenu, entre autres, les œuvres de l'artiste Mehel et de l'Algéro-québécoise Nadia Aït Saïd. Du côté des conférences scientifiques, on notera la présence, entre autres, de Bachir Mazouz, professeur à l'Ecole nationale d'administration publique (Québec) et du professeur et chercheur en génie électrique, Mohamed Benhaddadi, qui a reçu, en juin dernier, la médaille de Chevalier de l'Ordre national du Québec ou encore Mohamed Lachemi, le nouveau recteur de l'université Ryerson de Toronto. Bien que l'idée émane des membres de la communauté algérienne au Canada qui l'avaient proposé, il y a plus de deux ans au ministre des Affaires étrangères en visite à Montréal, l'organisation a été prise en charge par le consulat général. Les participants choisis répondent à un profil recherché, nous assure-t-on. Dans cette sélection, les organisateurs n'ont pas lancé un appel à participation mais ont préféré le contact direct et quelques réunions « discrètes ». Ceci fera certainement des mécontents qui se manifesteront à l'annonce de l'événement. Plusieurs secteurs n'ont pas été pris en compte mais devraient l'être dans de futures éditions de ces journées qui sont appelées à être renouvelées – la version 2016 est considérée comme une expérience pilote. On pensera aux sports, à la jeunesse, à l'économie et l'entreprise ou encore, et non des moindres, la littérature avec ses écrivains et ses maisons d'édition. Reste à répondre à la question de la finalité de ce genre d'événement qui, on imagine, fera courir les caméras des télévisions publiques et privées. On nous assure qu'au-delà de l'opération de communication, le réseautage et le contact direct seront au cœur de l'événement. Plus de 100 000 Algériens vivent au Canada. La quasi-totalité réside dans la région de Montréal.