Le Cnapeste ainsi que les autres formations syndicales revendiquent le maintien de la retraite sans condition d'âge. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) lance, à l'instar de plusieurs autres syndicats, son préavis de grève pour les 17 et 18 octobre, suivis de deux autres jours, les 24 et 25 du même mois. Cette décision validée lors de son dernier conseil national ordinaire conforte ainsi l'action de protestation lancée par la coordination des syndicats autonomes, composée d'une dizaine de syndicats de plusieurs secteurs représentant notamment la Fonction publique. Ce bloc syndical compte faire barrage au projet d'amendement du code du travail portant notamment sur la suppression de la retraite anticipée. Le Cnapeste ainsi que les autres formations syndicales revendiquent le maintien de la retraite sans condition d'âge. Les syndicats expriment des craintes quant à l'abandon de plusieurs acquis des travailleurs et redoutent que le texte en préparation ne comporte des dispositions qui favoriseraient la précarité dans l'emploi et la paupérisation des fonctionnaires et autres travailleurs, dont une grande partie est déjà aujourd'hui victimes des différentes formules de l'emploi temporaire précaire. C'est pourquoi, la plateforme de revendications exige l'association des syndicats dans l'élaboration du code du travail. Il est également question pour ces syndicats d'une protection du pouvoir d'achat avec des mesures concrètes à introduire dans la loi de finances 2017. Les syndicats préviennent contre toute nouvelle disposition pouvant porter atteinte au pouvoir d'achat. Douze syndicats de divers secteurs ont confirmé leur adhésion au mot d'ordre de grève de deux jours renouvelable à partir du 17 octobre, ceci pour protester contre la suppression des clauses du code du travail permettant le départ à la retraite anticipée. En l'absence d'un cadre légal permettant à ces formations d'agir en bloc uni, chaque syndicat a décidé de déposer un préavis de grève auprès de sa tutelle. Pour rappel, l'avant-projet de loi rétablissant l'âge minimal de départ à la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes a été élaboré à l'issue de la dernière tripartite, au début de l'été. Le texte, qui a provoqué la montée au créneau de plusieurs syndicats, prévoit une mesure d'apaisement. Des exceptions de départ à la retraite anticipée pour les travailleurs «en poste de haute pénibilité» sont ainsi promises par les hauts responsables du pays, qui se sont exprimés pour calmer la colère des travailleurs.