Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) rejoint le mouvement du front commun, composé de 16 syndicats autonomes, en déposant hier son préavis de grève. Après le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), c'est au tour du Cnapeste de confirmer son adhésion au mouvement de protestation annoncé par les syndicats automnes de la Fonction publique. Et c'était à l'issue de la réunion ordinaire de son Conseil national, tenu samedi, que le Cnapeste a tranché. «Nous avons décidé d'entrer en grève les 17, 18, 24 et 25 octobre, suite à la réunion du Conseil national auquel ont pris part les 45 représentants des wilayas et lors duquel un rapport global et détaillé sur la conjoncture actuelle a été exposé», lit-on dans un communiqué rendu public hier. Le syndicat représentant les enseignants dans les trois cycles, a mis en garde le gouvernement contre la décision de la suppression de la retraite sans condition d'âge. Cette décision «mine» le moral des travailleurs de la Fonction publique, selon son porte-parole, Messaoud Boudiba, qui prévient de l'impact de son application sur les acquis de cette catégorie sociale. «C'est le recul des acquis des travailleurs», soutient notre interlocuteur. Et pour accentuer la pression sur le gouvernement, le syndicaliste appelle les 16 syndicats à adhérer massivement au prochain mouvement. Un moyen, selon lui, pour réitérer aussi l'opposition des travailleurs au projet de loi sur le code du travail et la manière par laquelle il est élaboré. Les syndicats réclament d'être partie prenante dans la formulation des dispositions de ce projet. Le Cnapeste s'oppose également aux mesures du gouvernement, envisagées dans le cadre du projet de la loi de finances 2017. Il a mis l'accent, dans ce cadre, sur la nécessité de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, notamment les petites bourses. Sur un autre volet, le Cnapeste s'est adressé aux responsables de la tutelle accusés de prendre des décisions imprévisibles et arbitraires. Il cite, dans ce contexte, la décision relative aux programmes dits de deuxième génération. En plus des critiques formulées contre leur contenu, le Cnapeste remet, également, en cause l'atmosphère «inadéquate» pour la mise en œuvre de tout nouveau programme sur le terrain. Ces programmes ont été appliqués sans aucune formation efficiente et suffisante pour les enseignants concernés, reproche le représentant du Cnapeste. Ce dernier a saisi l'occasion pour évoquer les retards accusés dans le processus de la promotion des 45 000 enseignants aux postes de professeur principal et professeur formateur. Ce qui accentue, d'après lui, le problème d'encadrement pédagogique soulevé dans plusieurs wilayas. Pour finir, notre interlocuteur a fait part du report de sa rencontre de jeudi avec la tutelle en indiquant qu'un autre rendez-vous leur sera fixé incessamment.