La direction de l'éducation de Tizi Ouzou a reconnu, dans un rapport présenté à l'APW, l'insuffisance d'infrastructures et le manque d'encadrement pédagogique et administratif. Le secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou fait face à un manque d'infrastructures criant donnant lieu à des zones de tension. Elles viennent amplifier les problèmes déjà posés depuis la rentrée, à savoir celui du déficit en encadrement pédagogique et en personnel administratif. Dans le bilan de la rentrée scolaire présenté jeudi dernier à l'Assemblée populaire de wilaya (APW), à l'occasion de sa session ordinaire, Djamel Belkadi, directeur de l'éducation à Tizi Ouzou, est revenu dans un premier temps sur le départ massif à la retraite enregistré parmi le personnel de son secteur. Il affirme à cet effet que 1225 travailleurs sont partis en retraite, ajoutant que la majorité d'entre eux sont des enseignants. La liste d'attente du concours de recrutement des enseignants a d'ailleurs été mise à contribution afin de pourvoir les postes vacants. Pas moins de 2347 nouveaux enseignants, tous paliers et matières confondus, ont été recrutés à ce jour, dira le responsable, ajoutant que l'opération est toujours en cours. L'opération n'est pas sans engendrer une certaine perturbation, notamment à travers les affectations des nouveaux enseignants dans des localités souvent trop distantes de leur lieu de résidence. M. Belkadi affirme par ailleurs qu'un déficit de 169 directeurs d'école est exprimé. 11 lycées, 26 collèges d'enseignement moyen et 132 écoles primaires sont actuellement gérés par des censeurs ou des surveillants généraux. L'organisation d'un concours est d'ailleurs prévue dans les semaines à venir. Le directeur de l'éducation a affirmé dans un autre sillage que le problème de surcharge des classes se pose dans au moins trois établissements scolaires, à savoir au lycée de Fréha, à la nouvelle école primaire de Tamda et enfin à celle de Beni Douala. Des situations face auxquelles des mesures souvent précaires ont été entreprises. C'est ainsi que des salles du CEM nouveau de Fréha ont été annexées au lycée pour pallier au surplus d'élèves et la bibliothèque de Beni Douala abrite des salles de classe. La direction de l'éducation a pris des mesures similaires dans d'autres localités où le problème du manque de structures ou de l'insuffisance de celles existantes est posé. Le dortoir du CEM nouveau et les salles de classe du CEM Challal à Boudjima sont mobilisés pour abriter les lycéens en attendant l'ouverture d'un nouveau lycée. L'école primaire Belkis de Beni Ziki accueille les élèves du CEM, alors qu'à Illoula Oumalou, le dortoir du CEM Tabouda est transformé en salles de classe pour les élèves du CEM Agoussim. Le cycle primaire n'est pas épargné par de telles situations. A Aïn El Hammam, l'école de garçons a été démolie et celle devant la remplacer est inscrite depuis 2010 mais n'a pas encore vu le jour. Les élèves sont actuellement scolarisés à la maison de jeunes de la localité, selon le rapport présenté à l'APW. Le déficit de locaux à l'école primaire Tobal Rabah de Draâ Ben Khedda a par ailleurs poussé les responsables du secteur à envisager l'utilisation de la bibliothèque communale en attendant la réalisation de neuf salles de classe programmées. Cette année, le patrimoine de la direction de l'éducation devait s'enrichir avec la réception et l'ouverture prévue de pas moins de deux groupes scolaires, 15 CEM et 13 lycées. Seuls deux lycées à Boukhalfa et Tamda et deux CEM à Aghribs et M'kira, en plus d'une école primaire à Draâ El Mizan ont été livrés. Pour les autres établissements en projet, les élèvest attendront encore.