Une étude pour la mise en place d'un schéma directeur de tri des déchets dans les villages sera lancée dans la wilaya de Tizi Ouzou. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, en visite d'inspection et de travail dans la région. «Cette opération pilote touchera tous les villages de la wilaya, puis sera élargie à l'ensemble du pays», souligne le ministre qui ajoute qu'elle bénéficiera du financement nécessaire de la part de l'Etat. L'annonce a été faite devant des représentants des comités de village et des élus présents à la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours Rabah Aïssat du village le plus propre. Dans un premier temps, le ministre a salué cette «louable» initiative de l'APW et qui «correspond parfaitement à la présence que compte déployer l'Etat sur le terrain en relation avec le mouvement associatif», dira-t-il, rappelant que cela vise à couronner les efforts des villageois dans l'embellissement et la préservation de l'environnement. Il a par la suite relevé l'intérêt de mettre en place un système de tri des déchets ménagers, encouragé par son département. Le schéma directeur qui sera mis en place permettra de valoriser les déchets mais aussi d'attirer des investisseurs dans le domaine de la récupération et du recyclage, estime Abdelkader Ouali qui voit aussi dans cette opération une manière de créer des postes d'emploi et des ressources pour les collectivités locales. L'hôte de la wilaya a aussi relevé le rôle impératif du mouvement associatif dans cette même tâche liée au tri des déchets. Il annonce d'ailleurs l'organisation prochaine d'une conférence nationale regroupant toutes les associations activant au niveau national dans le domaine environnemental. Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement a plaidé par ailleurs et tout au long du programme de sa visite à Tizi Ouzou pour «une vision économique» dans le traitement des déchets basée en premier lieu sur le tri puis la valorisation et le recyclage qu'il faut encourager. Il a d'ailleurs instruit les responsables locaux du secteur de l'environnement sur la nécessité de revoir à la hausse les opérations de tri réalisées actuellement à hauteur de 2% uniquement au niveau du centre d'enfouissement technique (CET) de Oued Fali, près de Tizi Ouzou. «Il faut ouvrir le champ aux investisseurs», soutient-il. La situation des trois autres projets de CET prévus à Boubhir dans la région d'Illoula Oumalou, Bouhlalou (Fréha) et Mizrana, restés en souffrance, a été soulevée devant le ministre, lequel a souligné que l'opposition des citoyens ne peut être due qu'à un manque de «communication et de sensibilisation».