Les souscripteurs au projet des 1000 Logements du programme du logement participatif aidé (LPA) confié à l'ex-société Batigec, dissoute et rachetée par le groupe Benhammadi, sont revenus à la charge en organisant un mouvement de protestation, jeudi dernier, devant le cabinet du wali. Les concernés sont venus faire part au nouveau wali, Kamel Abbas, de leur problème qui perdure depuis 2012. «Nous demandons à travers cette protestation un contrat de vente sur plan (VSP), dans lequel le prix de l'appartement et les délais des travaux seront mentionnés», a déclaré Adlene Benlatreche, président de l'association des souscripteurs. Ce dernier rappelle que leur problème dure depuis plus de 4 ans, quand ils se sont inscrits à ce programme et leur liste a été confiée à l'entreprise Batigec, qui sera dissoute plus tard suite à des difficultés financières et des dettes impayées. «Nous avons payé les redevances de la première tranche pour un montant de 840 000 DA chacun. En 2012, les travaux ont été lancés avec un rythme très lent, qui ne donne aucun espoir pour que les logements soient achevés même dans dix ans. Le taux des travaux était à cette époque à 25%, depuis aucun avancement n'a été signalé. La société a été rachetée par le groupe Benhammadi, en 2015, qui a promis d'achever les travaux rapidement lors de la visite du ministre de l'Habitat. Le chantier actuellement est à l'arrêt total, contrairement à d'autres logements du même programme dans les wilayas d'Alger et de Sétif», affirme-t-il. Les protestataires soulèvent un autre problème. «Ce qui nous a intrigué est le comportement du nouveau directeur régional de cette promotion, Noureddine Smakdji en l'occurrence. Ce dernier nous demande à chaque fois un nouveau versement de 30 000 DA sous prétexte de charges de l'administration et refuse catégoriquement de communiquer avec nous. Il s'est contenté de nous dire que le problème est hérité et que nous n'avons pas d'autres choix. Nous avons pensé que ce promoteur a acheté le passif et l'actif de Batigec et ce n'est pas à nous de le sauver», indiquent-ils. Pis encore, d'après leurs déclarations, on leur a expliqué que les redevances qu'ils ont payées à la première promotion Batigec ne sont plus comptabilisées, il faut recommencer à zéro et payer encore une fois la même somme au groupe Benhammadi. M. Benlatrache, qui a du mal à retenir sa colère, a affirmé que la valeur de l'assiette est bonifiée par l'Etat et le prix exact du terrain est de 120 millions de dinars. «En plus de tout cela, 20% de ce que nous avons versé auparavant est accordé au paiement du terrain, ce qui veut dire 280 000 DA pour chaque souscripteur», précise-t-il. Avec un petit calcul, le prix du terrain est estimé à 280 millions de dinars. «Nous voulons tout simplement plus de fiabilité et de clarté de la part du promoteur et nous demandons un contrat de vente sur plan (VSP) dans lequel on mentionne tous ces détails concernant les prix et les délais. Car depuis notre inscription à ce jour nous n'avons fait aucun contrat, ce qui est inadmissible. Nous sommes venus aujourd'hui pour réclamer un droit auprès du wali, mais nous n'allons pas nous en arrêter là, car nous sommes dans notre droit le plus absolu», a martelé Adlene Benlatrache. Notre interlocuteur a rappelé que l'ancien wali, le DAL et le chef de daïra leur avaient promis d'intervenir, mais en vain. Après l'incapacité des autorités de régler les problèmes conséquents du LSP, sous prétexte de vide juridique dans les lois régissant cette formule, ils ont créé le logement participatif aidé (LPA) afin de mettre fin aux dépassements des promoteurs. Apparemment, les responsables locaux demeurent incapables de mettre fin à la galère des citoyens.