L'intersyndicale — qui regroupe des formations de l'éducation, de la formation professionnelle, de la santé, de l'administration — revendique le maintien de la retraite sans condition d'âge. Seize syndicats de plusieurs secteurs ont confirmé leur adhésion à la grève cyclique qui débute aujourd'hui. L'intersyndicale — qui regroupe des formations de l'éducation, de la formation professionnelle, de la santé, de l'administration, mais aussi du secteur économique — a lancé un préavis de grève de deux jours renouvelable pour protester contre la suppression de la retraite anticipée, principale clause du nouveau code du travail qui vient d'être adopté par le dernier Conseil des ministres. Les travailleurs représentés dans l'intersyndicale revendiquent le maintien de la retraite sans condition d'âge. Les syndicats ont exprimé leurs craintes de voir le gouvernement reculer sur d'autres acquis «dans un contexte marqué par la précarité de l'emploi». Plusieurs membres de l'intersyndicale s'interrogent sur les motivations réelles de cet amendement, confectionné dans «la précipitation que trahissent les arguments peu crédibles des membres du gouvernement». M. Meriane, du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique, estime que «l'objectif qui se cache derrière cette révision ne peut pas être celui de sauver l'équilibre de la Caisse de retraite». Pour ce syndicaliste signataire de l'appel à la grève, «il s'agit d'une compression d'effectif qui ne dit pas son nom». Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) qui «soutient ce mouvement de protestation» sans y participer effectivement, dénonce la démarche ambiguë du gouvernement. La suppression de la retraite anticipée n'a aucun lien logique ou économique avec la sauvegarde de l'équilibre de la Caisse de retraite. Pour Malik Rahmani, l'amendement du code du travail avec des textes rompant avec le caractère social de l'Etat«illustre le fossé séparant la tendance libéraliste des tenants de la décision et le principe d'équité sociale tracé comme objectif à l'indépendance». Le Cnes compte rallier le mouvement de protestation dès la tenue du congrès du syndicat. «Nous soutenons le principe défendu par nos camarades de l'intersyndicale», explique le président du Cnes. L'intersyndicale exige, à travers cette action de protestation, l'association des syndicats dans l'élaboration du nouveau code du travail. Les syndicats revendiquent, en outre, une protection du pouvoir d'achat avec des mesures concrètes à introduire dans la loi de finances 2017.