Les groupes terroristes ont subi des pertes énormes dans leurs rangs et ce, depuis le référendum sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, tenu en septembre 2005. Le nombre d'individus armés a baissé d'environ 800 à 750, entre prisonniers, tués et repentis. » C'est ce qu'a révélé, hier à l'APS, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, en marge de la cérémonie de présentation des vœux à l'occasion du 1er novembre au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, tenue au Palais du peuple à Alger. Le représentant de l'Etat admet que ce chiffre peut paraître insignifiant en comparaison au bilan de la concorde civile. Une initiative mise en œuvre en 2000 et qui a permis l'élimination de 6000 hommes armés activant au sein des groupes terroristes sur un total de 8000 personnes. Toutefois, M. Zerhouni n'a pas nié qu'il existe toujours des groupes armés qui sont réticents à l'offre de paix, mais il s'est dit optimiste et s'est félicité du fait que le nombre actuel d'attentats et d'actes terroristes a sensiblement baissé par rapport à l'an dernier. « Le bilan de la charte peut paraître maigre, mais comparativement au nombre total des individus armés en activité actuellement, cela représente 70% à 80% en moins. Ce sont là nos estimations », a-t-il indiqué, rappelant que le facteur essentiel de référence sur lequel ses services se sont basés n'est autre que le système de comparaison avec les années précédentes. En se basant justement sur des statistiques établies depuis le référendum sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le département de M. Zerhouni a déduit qu'il y a eu une accalmie, la situation s'est atténuée et par conséquence il y a une diminution considérable des actes terroristes. Pour ce qui est des individus qui refusent de déposer les armes, M. Zerhouni a expliqué qu'il s'agit plus précisément de ceux que la charte a exclus, entre autres les auteurs des attentats et de viols. « Nous avons affaire à ces personnes », a -t-il précisé. Par ailleurs, et sur un autre chapitre, M. Zerhouni a battu en brèche les déclarations faites dernièrement par Rabah Kébir, ex-dirigeant du FIS dissous. Celui-ci a affiché au grand jour sa volonté de prendre part aux prochaines élections et a même prétendu vouloir créer un parti politique. M. Zerhouni a tenu, à cet effet, à rappeler que les textes de la charte sont très précis et pointus sur ce sujet. « La charte est transparente sur cette question. Les responsables de la tragédie nationale sont exclus de la vie politique. La loi, à mon sens, n'est pas ambiguë. Elle est au contraire très claire et dans ce cas de figure, le rôle du gouvernement et des autorités est de veiller à son application », dira-t-il. Par ailleurs, rappelons que ces derniers jours, les citoyens de la capitale et de sa périphérie ont été secoués par plusieurs explosions. Des actes terroristes ont été commis dans divers endroits non loin de la capitale. Commentant cet état de fait, M. Zerhouni pense que la chose la plus facile pour un terroriste est de déposer une bombe et prendre la fuite. « Poser une bombe, c'est facile à faire. Le recours par les groupes armés aux explosifs est la preuve édifiante de leur faiblesse », a souligné le représentant du gouvernement qui a appelé les professionnels de la presse à ne pas médiatiser outre mesure les attentats des terroristes qui, de son avis, se nourrissent de cet élément...