Il y a trois mois, l'écrivain néerlandais Alfred Van Cleef a demandé un visa d'entrée en Algérie au niveau de notre ambassade à La Haye, et ce, pour préparer une partie de son livre sur le méridien d'origine qui traverse une partie de l'ouest et du sud algériens, avant de continuer son périple en Afrique. Il devait arriver à Oran le 24 octobre dernier. « Jusqu'au moment où je vous parle, je n'ai obtenu ni visa ni refus, et ce, malgré plusieurs courriers et appels téléphoniques à la représentation diplomatique algérienne dans la capitale hollandaise. Maintenant, je suis vraiment dans l'expectative », dit-il anxieux. Ne perdant toujours pas espoir, actuellement, il se trouve à Castellon de la Plana, à l'est de l'Espagne, dernière étape européenne avant d'entamer son périple dans notre pays et l'Afrique subsaharienne. « Début août, j'ai envoyé à l'ambassade mon application (l'objet de son déplacement et un plan détaillé de son itinéraire avec les dates et les lieux de son hébergement dans les villes qu'il devrait traverser et un certificat d'accueil sur le territoire national établi par un journaliste algérien). D'après ce qu'on m'a expliqué à La Haye, mon dossier serait à l'étude au niveau du ministère des Affaires étrangères algériennes sans que l'on me précise qui s'en occupe vraiment. En outre, notre ambassade à Alger en a informé le ministère en question, mais sans aucun résultat », dit-il inquiet et désespéré. M. Van Cleef affirme avoir obtenu tous les visas des pays africains qu'il a demandés, sauf celui de l'Algérie. En dépit d'une longue attente en Espagne, l'écrivain a prolongé son séjour en terre ibérique, dans l'espoir d'une bonne nouvelle d'Alger, toujours en vain. Tout compte fait, le cœur serré, il a décidé de changer d'itinéraire et de commencer par le Mali, mais toujours avec le fol espoir d'entrer dans notre pays. Un véritable chamboulement dans son programme, même si, dit-il en bon et sage intellectuel, « je voudrais bien que mon plan soit modifié, mais jamais je ne souhaiterais me passer de l'étape algérienne. » En attendant, malgré lui, Alfred Van Cleef est d'autant angoissé que les autorités algériennes se complaisent dans un silence incompréhensible concernant son cas. Une attitude qui privera notre pays de figurer grandement dans un ouvrage scientifique qui sera diffusé dans le monde par une grande maison d'éditions européenne…