Le constructeur d'automobiles japonais Mitsubishi Motors (MMC) rentre au sein de l'alliance Renault-Nissan. Celle dernière a acheté 34% des parts du MMC pour un montant de 237 milliards de yens (2,1 milliards d'euros). PDG de Renault et CEO de Nissan, Carlos Ghosn se verra aussi confier les clefs de Mitsubishi, même si cette nomination doit être encore approuvée par les actionnaires lors d'une assemblée générale, en décembre. «Le conseil d'administration est en charge de la gouvernance, pas de la direction opérationnelle de la compagnie, il est là pour s'assurer que les règles et procédures existent et sont respectées» et pour «garantir la transparence», a-t-il indiqué. «Oui, je serai impliqué dans trois entités, mais pas de la même manière», a-t-il ajouté. Du reste, l'actuel PDG de MMC, Osamu Masuko, gardera le poste de directeur général exécutif «pour mener la transformation nécessaire de la compagnie», aux prises avec un scandale de falsification de données. M. Masuko dit s'attendre à «des synergies entre les deux groupes de 25 milliards de yens (220 millions d'euros). Carlos Ghosn estime de son côté que grâce au partenariat avec MMC, Nissan pourra dégager des bénéfices des synergies équivalant à 24 milliards de yens pour l'exercice 2017 et jusqu'à 60 milliards pour l'exercice 2018 et au-delà». Nissan s'était porté au secours de Mitsubishi Motors en mai, moins d'un mois après les premières révélations de fraude. La nouvelle alliance, qui compte aussi le russe Avtovaz, verra ses ventes annuelles dépasser les 9,5 millions, non loin du trio de tête mondial composé du japonais Toyota, de l'allemand Volkswagen et de l'américain General Motors.