Les blocages retardant le règlement du conflit au Sahara occidental occupé ont été au centre des discussions entre les responsables du Front Polisario et le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, en visite dans les territoires occupés et les camps des réfugiés sahraouis, a rapporté hier l'APS. «Les lenteurs et blocages marquant le processus de règlement du conflit du Sahara occidental ont été abordés lors de ces discussions, mettant en exergue les violations marocaines de l'accord de cessez-le-feu (accord militaire n°1) dans la zone tampon d'Alguergarat», a déclaré dimanche le coordonnateur sahraoui auprès de la Mission des Nations unies pour l'Organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), Mhamed Khaddad. La mission de la Minurso est d'organiser un référendum au Sahara occidental, occupé par le Maroc, et l'accord de cessez-le-feu «n'est qu'une première étape» pour l'organisation de cette opération, a-t-il rappelé. Le même responsable a aussi rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu six réunions depuis le mois d'avril dernier mais sans parvenir à adopter une position qui oblige les autorités d'occupation marocaines de se conformer à la légalité internationale. «Le Front Polisario a accepté de coopérer avec les Nations unies et, en cas d'échec de l'ONU dans l'organisation d'un référendum, le Front prendrait toute décision permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination», a-t-il ajouté. Hervé Ladsous se rendra, au cours de sa visite, à Alguergarat pour s'enquérir de la situation dans ce territoire libéré. En août 2016, à plusieurs reprises, les forces d'occupation marocaines au Sahara occidental ont outrepassé le mur de séparation qu'elles ont érigé au sud de la zone au Sahara occidental. Les forces marocaines continuent de verser dans la répression et les atteintes aux droits de l'homme contre les Sahraouis et même des militants étrangers. Dimanche, ces mêmes forces ont brutalement dispersé un sit-in pacifique initié par l'Alliance unie des chômeurs sahraouis. L'intervention musclée des forces marocaines a laissé plusieurs blessés parmi les chômeurs sahraouis, qui ont été transférés à l'hôpital de la ville de Smara occupée. L'Alliance unie des chômeurs diplômés sahraouis mène depuis des années une bataille contre l'occupant marocain, réclamant les droits des Sahraouis afin qu'ils puissent bénéficier des richesses de leur pays, le Sahara occidental. En effet, les forces marocaines déversent leur haine non seulement sur le peuple sahraoui, mais aussi sur toute personne acquise à la cause sahraouie. Jeudi dernier, la militante française des droits de l'homme, Claude Mangin, épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, détenu politique au Maroc, a été expulsée de l'aéroport de Casablanca.