Les locataires des blocs A et B de la cité des 50 Logements LPL, sise à Hellouane, dans la commune d'Ouzellaguen, ruent dans les brancards et alertent les pouvoirs publics sur la dégradation de leur logement. «Nous n'avons eu de cesse d'interpeller qui de droit sur le délabrement de ces deux blocs et les infiltrations d'eau qui inondent nos appartements à chaque épisode pluvieux», fulmine Hocine, un membre du collectif des locataires. «Certes, concède-t-il, les services de l'OPGI ont remédié, l'hiver dernier, à l'étanchéité de la toiture, mais le problème n'est que partiellement réglé, car les gouttières sont défectueuses, tandis que d'autres parties des édifices ne sont même pas dotées de dispositif d'écoulement des eaux pluviales». Les deux immeubles en question, est-il loisible de constater, affichent une triste figure : façades décrépies et parcourues de lézardes, peinture écaillée et gouttières arrachées. Détachées de leur emplacement initial, des tuiles coiffant la toiture donnent l'impression de ne tenir qu'à un fil, tant elles semblent prêtes à tomber à la moindre bourrasque. «Si la dégradation continue à ce rythme, le toit de nos appartements finira, tôt ou tard, par nous tomber sur la tête», s'alarme un locataire, tout en dénonçant «l'indifférence» des pouvoirs publics à leur égard. Le collectif des locataires revient aussi à la charge, à propos de leur logement de type F2, qu'ils veulent troquer contre des F3. «Dès notre prise de possession de ces logements, il y a une dizaine d'années, nous avions introduit des recours pour obtenir des logis plus spacieux en adéquation avec la taille de nos familles. L'idée d'un désistement était dans l'air, mais nous avions peur de nous retrouver exclus définitivement du bénéfice du logement», rappellent nos interlocuteurs. Depuis, des démarches sans lendemain, des actions inabouties et des requêtes restées lettre morte. «Nous avons saisi les autorités à tous les niveaux. Hélas, le retour d'écoute a emprunté la voie des promesses. Parfois, nous nous sommes heurtés à un mur de silence», se désole-t-on.