Le groupe Allégorie met le cap sur la production audiovisuelle. Sans se détourner de sa vocation première, le groupe veut redonner «ses lettres de noblesse» à l'industrie de l'audiovisuel en Algérie. C'est l'ambition affichée par Marhoun Rougab, cofondateur du groupe, s'exprimant hier lors d'une conférence de presse animée au siège de son entreprise. «Nous avons l'ambition de créer une vraie industrie audiovisuelle», souligne-t-il, en érigeant «la qualité en valeur première». Le groupe Allégorie, qui vient d'introduire MasterChef en Algérie, en collaboration avec le groupe Shine France, qui détient le format et les droits de ce programme, veut aller plus loin dans sa démarche d'investissement dans les contenus audiovisuels. Dans les agendas du groupe, cofondé par Toufik Lerari et Marhoun Rougab, est écrite cette ambition de passer à la création de contenus et concepts exclusivement algériens. Ces projets sont «un moyen de récréer le rendez-vous avec la télévision algérienne» qui tend à disparaître faute d'investissement dans la qualité, estime le conférencier. C'est dire que la crise des contenus et des produits interpelle les producteurs et les incite à miser sur la qualité. Un paramètre sur lequel le groupe Allégorie s'appuie pour se hisser au rang de leader dans les prochaines années. En introduisant le prestigieux concours de cuisine MasterChef en Algérie, le groupe Allégorie a mis les moyens pour que ce programme soit un tremplin pour asseoir une industrie audiovisuelle de qualité. Pour donner une idée sur les investissements consentis dans la production de MasterChef Algérie, Marhoun Rougab a indiqué que 120 employés ont participé à l'élaboration de cette production, répartis sur les différents segments de création. Pour la réalisation de chaque émission, cela implique une semaine de tournage — mobilisant un effectif de 120 techniciens qui œuvrent en parallèle — ainsi que 90 jours de post-production. Mathématiquement, pour chaque minute de l'émission prête à diffuser (PAD), il faut compter une journée pleine de tournage. Ce n'est pas tout. Puisqu'une fois l'émission tournée, la matière est envoyée le soir même en post-production qui opère en parallèle de la production, afin de procéder à l'élaboration du montage du produit. Même pari pour les prochaines réalisations : création d'un format musical local et l'exporter, MasterChef Celebrity, MasterChef Algérie-Tunisie et bien d'autres programmes. Le producteur fait désormais de l'industrie de l'audiovisuel un axe central de son développement. «Pour continuer à créer et à réunir les Algériens autour de la télévision, il est indispensable de se démarquer par la qualité et l'innovation», a affirmé Marhoun Rougab, qui a donné la conférence de presse conjointement avec l'animateur et les jurés de MasterChef. Le concours a mobilisé 3000 candidats pour qu'au final, 14 d'entre eux entrent en lice le 5 octobre, date de sa première diffusion. Le meilleur cuisinier amateur d'Algérie remportera la cagnotte de 5 millions de dinars et une formation dans le très grand et réputé institut de cuisine français Paul Bocuse. Selon le conférencier, le concours est sponsorisé essentiellement par Djezzy, Cevital, Amor Benamor et Henkel.