Le taux de létalité du sida en Algérie a été réduit de 42% depuis le niveau record enregistré en 2004. C'est ce qu'a indiqué, jeudi, le directeur de l'ONU-SIDA en Algérie, Adel Zeddam, à l'ouverture de l'atelier national consacré à l'échange sur la promotion de la santé dans une approche multisectorielle visant un partenariat entre institutions et associations. En réaffirmant sa solidarité avec les acteurs intervenant dans la riposte au VIH-sida, M. Zeddam a fait part des avancées spectaculaires qui ont été réalisées dans le cadre de la lutte contre cette pandémie et des progrès substantiels accomplis en matière de prévention. En effet, depuis l'an 2000, le nombre de nouvelles infections par le VIH a été réduit de 35% chez les adultes et de 58% chez les enfants. L'ONUSida a, depuis 2010, enregistré un taux de 84% d'augmentation de l'accès au traitement antirétroviral. «Ensemble, nous avons atteint l'objectif du millénaire pour stopper et inverser l'épidémie. De ce succès est née une plus grande ambition. En septembre 2015, les pays de la planète entière ont adopté le programme de développement durable à l'horizon 2030. Mettre fin au sida est une composante essentielle de la réalisation des objectifs de ce programme», a-t-il lancé à l'adresse de l'assistance, composée essentiellement de représentants d'associations thématiques, de médecins, de directeurs d'EPSP et de centres de dépistage volontaire et du représentant de l'Organisation mondiale de la santé en Algérie. L'intervenant est revenu sur le projet 90-90-90 et la dernière déclaration du directeur exécutif de l'ONU-Sida, qui a mis en avant les progrès accomplis vis-à-vis les 17 millions de personnes ayant accès au traitement. Parlant de ses ambitions, M. Zeddam affirme avec enthousiasme qu'à l'horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaîtront leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées dépistées seront traitées et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral auront une charge virale durablement supprimée. «La cible 90-90-90 est ambitieuse, mais pas inaccessible, car de nombreux pays dans le monde sont en passe de réaliser au moins l'une de ses composantes», a-t-il soutenu. Une implication multisectorielle de plus en plus forte, avec le rôle particulier de la société civile, a été ainsi recommandée lors de cet atelier organisé, à l'hôtel d'El Biar à Alger, par l'association nationale Green Tea pour la promotion de la santé et les aides humanitaires dans le cadre de la mise en œuvre de son projet, qui consiste à apporter des réponses concrètes aux questions liées au VIH/sida en coordination avec nombre de partenaires et d'experts. Une initiative louée par le représentant de l'OMS en Algérie, Bah Keita, qui a saisi l'occasion pour mettre l'accent sur la précieuse contribution des associations, considérées comme des partenaires-clés dans la promotion de la santé.