La commune de Zorg que limitent au nord Berriche, à l'est Rehia, au sud F'Kirina et à l'ouest la ville de Aïn Beïda, qui en est le chef-lieu de daïra, ne compte en tout et pour tout que 1860 habitants, dont 808 vivent en zones éparses. Cette petite commune, qui a vécu pendant longtemps dans un grand isolement, n'a pas été épargnée par les affres de la décennie noire. Cette situation a contraint nombre de familles à quitter leurs hameaux pour chercher asile à Aïn Beïda. Zorg retrouve un regain de vitalité, notamment avec la réalisation de plusieurs dizaines de logements ruraux et même sociaux, comme cela a eu lieu à Aïn Ferhat, située sur l'axe routier RN10. Justement, au cours des années difficiles, le siège de l'APC, initialement édifié à Aïn Benayad, a été transféré dans cette petite localité. Mais étant entendu que les conditions actuelles le permettent, les autorités de wilaya ont décidé le déménagement des bureaux de l'APC vers son siège original, à savoir Aïn Benayad, laquelle, rappelons-le, a été créée à la faveur du découpage administratif de 1984. En tout état de cause, la commune de Zorg est restée à la traîne et ce malgré des terres agricoles prometteuses et de verdoyantes forêts qui s'étendent d'est en ouest. Grâce au programme qui tend à développer les Hauts-Plateaux, la commune de Zorg a bénéficié de nombreux projets, notamment le logement rural avec 180 unités. D'ores et déjà, plus de 80 logements ont été réalisés au bénéfice des habitants, sans compter le logement social implanté à Aïn Ferhat. L'électrification rurale ainsi que la réhabilitation du chemin de wilaya n°1 sont à l'ordre du jour. D'autres projets, tant à Zorg Lekbir, à Boughouas, à Mellaha qu'à Zorg Seghir verront le jour à la faveur du plan des Hauts-Plateaux. Selon le maire de la localité, l'APC de Zorg ne parvient à s'en sortir que grâce à une subvention d'équilibre. Beaucoup reste à faire pour relancer le développement dans cette commune dont de nombreuses familles ont choisi l'exode plutôt que leurs terres. Certes leur retour est difficile, mais les moyens mobilisés par l'Etat, grâce au programme des Hauts-Plateaux, et qui prévoit entre autres la réhabilitation de la campagne, le pari ne semble pas difficile à gagner. Beaucoup de fellahs, issus de la région, n'aspirent qu'à retourner au bercail.