Boubkeur, 40 ans, père de famille, a découvert qu'il est atteint d'une tumeur cancéreuse, il y a sept mois, soit en avril 2016. «Au début, j'ai constaté une hémorragie rectale, un saignement intestinal et des diarrhées. Sur le moment, je me disais que cela va partir et que c'était dû certainement à quelque chose que j'avais mangé, mais les saignements ne s'arrêtent pas. Les diarrhées deviennent de plus en plus fréquentes», nous dit-il. Se doutant de quelque chose de très grave qui est en train de se produire, sa femme l'encourage à voir un médecin. «Je suis allé à l'hôpital d'Amizour. Le médecin qui m'a examiné a diagnostiqué alors des symptômes d'un cancer colorectal, mais pour plus de précisions, il m'a transféré vers le centre anticancer de Sétif où je devais subir une fibroscopie», ajoute-t-il. Boubkeur, hésitant, temporise quelque temps. Dans sa tête tout se mélange. Issu d'une famille modeste et n'ayant pas beaucoup de connaissances sur sa maladie, ni sur la procédure à adopter quant au traitement, il se sent perdu. Un ami lui parle de l'association Tudert d'aide aux cancéreux. «Franchement, je me suis rendu au siège de l'association sans conviction, sachant que la plupart des associations ne peuvent pas grand-chose alors qu'elles-mêmes se débattent dans des problèmes d'ordre financier et matériel. Seulement, quand je suis arrivé, j'ai été impressionné par l'accueil puis par tout ce qu'elle a proposé comme aide morale et matérielle», confie-t-il. «En plus du réconfort psychologique dont j'ai bénéficié, ses bénévoles ont mis à ma disposition leurs ambulances gratuitement pour mes déplacements à Sétif où j'ai suivi 25 séances de radiothérapie et de chimiothérapie», ajoute-t-il. Boubkeur finira par adhérer à l'association sans laquelle le cancer lui mènerait la vie dure, d'autant plus que le secteur public, sous pression, n'arrive plus à satisfaire les besoins des malades. Dans cette association, il n'est plus seul. Il a rencontré une équipe dévouée qui a pu lui redonner espoir. Boubkeur est entre de bonnes mains. En attendant l'opération qu'il doit subir au CAC de Sétif, il tente chaque jour d'aider, à son tour, l'association dans son entreprise charitable.