Plus de 250 personnes, pour la plupart des bénéficiaires de logements, ont été destinataires de convocations des services de police dans la wilaya de Bouira. Les services de sécurité ont déclenché une enquête au sujet du dossier relatif à la distribution de logements sociaux dans la daïra de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira. En effet, plus de 250 personnes ayant bénéficié de ce type de logement ont été convoquées par les services de police, apprend-on de sources sûres, qui ont précisé que «cette enquête a été décidée sur instruction des services du Premier ministre, ayant été destinataires de correspondances faisant état de complicité même des membres de la commission chargée de la distribution de ces logements à des personnes qui n'y ouvrent pas droit», précise-t-on. Contacté par téléphone, le maire de la commune de Sour El Ghozlane a confirmé l'ouverture de cette enquête. Les services de police ont pour mission d'éplucher tous les dossiers concernant l'attribution de logements dans la région, et ce, depuis l'année 2011. Des postulants auraient formulé de fausses attestations et déclarations. La daïra de Sour El Ghozlane avait bénéficié d'un quota dépassant les 400 logements sociaux depuis l'année 2011. Les enquêteurs de police vont, précisent les mêmes sources, s'appuyer exclusivement sur des documents impliquant même des membres de la commission de daïra. Aucun nom de cette commission n'a été cité par nos sources. Toutefois, des dizaines de personnes bénéficiaires de logements sociaux, avec «la complicité de la commission de daïra», ont tronqué et procédé à la location de leur appartement au «vu et au su des autorités», ont affirmé les mêmes sources. Les investigations faites par les commissions d'enquête ont révélé et recensé un nombre effarant de logements qui demeurent toujours inoccupés ou loués. La wilaya de Bouira a toujours été le théâtre de mouvements de protestation enregistrés après l'affichage de listes des bénéficiaires. Les logements sociaux destinés pourtant aux couches déshéritées de la société sont parfois misent en vente. Des indus bénéficiaires cèdent leur appartement, avec à la clef une forte plus-value. La preuve, ce trafic a pris de l'ampleur ces derniers temps dans cette wilaya.