La décision de supprimer les antennes paraboliques installées sur les façades des immeubles a été prise par la wilaya d'Alger il y a déjà quelques mois. Cette mesure concerne en particulier la commune d'Alger-Centre. Cependant, persistent quelques citoyens récalcitrants, qui continuent d'enfreindre la loi. Signalons qu'il est question, dans le cadre de cette démarche, de réhabiliter l'esprit de la copropriété à travers la restitution des façades des immeubles, qui sont la propriété de la ville. Outre les antennes paraboliques, l'installation de climatiseurs a été également réglementée. L'opération a concerné tous les grands boulevards de la capitale. Au fur et à mesure que les travaux de restauration des immeubles avancent, les antennes paraboliques installées sur les façades des immeubles ont été systématiquement enlevées pour être remplacées par des antennes collectives. La capitale a connu des mutations sociales qui ont provoqué de véritables transformations dans les quartiers. Beaucoup d'appartements ont été cédés, vendus ou loués à des entreprises nationales ou étrangères. Ces dernières ont opéré des transformations qui ont altéré les façades avec des installations nouvelles. Ces installations, telles que les enseignes et les panneaux, doivent être pareillement enlevées. Le plus important, c'est que le citoyen doit comprendre que la façade de l'immeuble où il habite ne lui appartient pas. Elle est la propriété de la ville et donc de tout un chacun. Avec la réhabilitation des syndics, qui organisent la vie dans les immeubles, l'entretien des espaces communs aux locataires ne posera apparemment plus de problèmes. Pour maintenir un état de conservation permanent dans les immeubles, il a été procédé à l'installation de quelques 325 syndics d'immeubles. Ils ont la tâche d'entretenir et donc de préserver les immeubles de toute dégradation. S'agissant de la réglementation dans la mise en place de climatiseurs, la mesure est dictée par le souci d'abord de sauvegarder les immeubles des écoulements d'eau qui peuvent dégrader les façades. Afin de remédier au problème, les climatiseurs installés sur les façades sont enlevés et réinstallés à l'intérieur des balcons, de sorte que les écoulements d'eau se produisent à l'intérieur des appartements. Il va sans dire que la suppression des antennes paraboliques des façades a suscité des mécontentements. «Avec une antenne collective installée sur la terrasse, le choix des chaînes de télévision est réduit. Cependant, on ne peut pas satisfaire tout le monde, car il y va de l'image que doit renvoyer la capitale, qui faut-il le dire a été longtemps altérée», confie un locataire. Le spectacle de ces milliers d'assiettes paraboliques hérissant les façades ne continuera plus d'enlaidir les immeubles de la capitale. Cependant, il faudrait élargir cette mesure à d'autres localités afin de redonner aux cités et aux quartiers un semblant d'ordre et d'organisation. Les habitants de quartiers et de cités tentaculaires dans la capitale continuent d'enfreindre la loi, pour la simple raison qu'il n'y a aucun contrôle ni surveillance. A Bab Ezzouar, pour ne citer que cette commune, les immeubles et les tours se garnissent d'antennes qui enlaidissent leurs façades. Les responsables au niveau local n'appliquent pas les mesures réglementaires et les textes de loi.