L'on se rappelle qu'une opération entrant dans le cadre du développement de la capitale a été lancée par la wilaya en 2009, après les dégâts importants constatés suite aux différentes catastrophes naturelles enregistrées (inondations et séismes) depuis le début des années 2000. Cette opération consiste à assainir les terrasses des immeubles. Elle a pour but de réhabiliter l'esprit de la copropriété à travers la restitution des terrasses et des façades qui demeurent la propriété de la ville. Fini donc les paraboles sur les balcons et les terrasses et l'installation des climatiseurs, ont tenu à signaler les responsables de la wilaya. «Désormais, elles (les installations) seront réglementées», rétorquent-ils. Certains prétendent que l'opération est déjà en cours et concerne les grandes artères de la capitale (comme la rue Ben M'hidi). Du coup, les terrasses qui sont souvent squattées, voire privatisées, continuent de subir le même sort que les années précédentes par d'indélicats copropriétaires cherchant à accaparer une part de ces espaces communs. Il faut dire que les habitants de la capitale voient constamment leur cadre de vie se dégrader à cause des effets conjugués du climat et de l'absence d'entretien. Il est vrai que les mutations sociales qu'a connues le pays ces dernières années ont provoqué de véritables transformations dans les quartiers d'El Bahdja qui changent peu à peu de main. Beaucoup d'appartements ont été cédés, vendus ou loués à des entreprises nationales ou étrangères qui ont dû opérer des transformations, altérant même les façades avec des installations nouvelles, sans respect de la réglementation et encore moins du voisinage. Où est donc l'esprit de copropriété qui existait pourtant il n'y a pas si longtemps ? Il a subitement disparu et avec lui les syndics qui organisaient la vie dans les immeubles. Face à cette situation de démobilisation et de laisser-aller, qui participait activement à la dégradation de la cité, les autorités locales ont décidé de lancer plusieurs initiatives en vue de préserver le parc immobilier de la ville. Le citoyen doit se rappeler que la façade ne lui appartient pas, il faut qu'il songe à soulager l'immeuble et non procéder à des constructions illicites sur les terrasses. C'est plutôt aux collectivités locales de réfléchir à la réhabilitation de ces espaces avec la contribution des occupants dans le cas où l'immeuble relève de la copropriété et non de la location. En tout état de cause, les autorités ont mené un travail sur le terrain avec la réorganisation des collectifs et la création de syndics. Il n'en reste pas moins qu'elles considèrent que cette mission de réhabilitation a grandement besoin de l'apport de tous.