En plus de cette mesure, quelque 325 syndics d'immeubles ont été installés au niveau d'Alger-Centre. Les antennes paraboliques installées sur les façades des immeubles seront toutes enlevées. Cette décision prise par la wilaya est entrée en vigueur depuis une dizaine de jours et concerne la commune d'Alger-Centre. Il est question, dans le cadre de cette démarche, de réhabiliter l'esprit de la copropriété à travers la restitution des façades des immeubles qui sont la propriété de la ville. Fini donc les paraboles sur les balcons et l'installation des climatiseurs sera désormais réglementée. L'opération concerne, d'après M. Bettache, président de l'APC d'Alger-Centre, tous les grands boulevards de la capitale. «Au fur et à mesure que les travaux de restauration des immeubles avancent, les antennes paraboliques installées sur les façades des immeubles seront systématiquement enlevées pour être remplacées par des antennes collectives», confie-t-il. La capitale a connu des mutations sociales qui ont provoqué de véritables transformations dans les quartiers. Beaucoup d'appartements ont été cédés, vendus ou loués à des entreprises nationales ou étrangères. Ces dernières ont opéré des transformations qui ont altéré les façades avec des installations nouvelles. Dorénavant, ces installations, telles que les enseignes et les panneaux, doivent être enlevées. Le plus important est que le citoyen doit comprendre que la façade de l'immeuble où il habite ne lui appartient pas ; elle est la propriété de la ville et donc de tout un chacun. D'après M. Bettache, «l'opération ne rencontre aucunement de résistance de la part des citoyens. Cela fait 15 jours qu'elle est entrée en vigueur. 30% environ des immeubles concernés par la réhabilitation ont été débarrassés de leurs antennes paraboliques», assure-t-il. Avec la réhabilitation des syndics qui organisent la vie dans les immeubles, l'entretien des espaces communs aux locataires ne posera apparemment plus de problème. «Pour maintenir un état de conservation permanent dans les immeubles, nous avons installé quelque 325 syndics d'immeubles. Ils ont la tâche d'entretenir et donc de préserver les immeubles de toute dégradation», soutient-il. S'agissant de la réglementation dans la mise en place des climatiseurs, la mesure est dictée par le souci d'abord de sauvegarder les immeubles des écoulements d'eau qui peuvent dégrader les façades. Afin de remédier au problème, «les climatiseurs installés sur les façades sont enlevés et réinstallés à l'intérieur des balcons de sorte que les écoulements d'eau se produisent à l'intérieur», souligne-t-il. Il va sans dire que l'enlèvement des antennes paraboliques des façades suscite le mécontentement. «Avec une antenne collective installée sur la terrasse, le choix des chaînes de télévision sera réduit. Cependant, on ne peut pas satisfaire tout le monde, car il y va de l'image que doit renvoyer la capitale qui, faut-il le dire, a été longtemps altérée», explique un locataire. Le spectacle de ces milliers d'assiettes hérissant les façades ne continuera plus d'enlaidir les immeubles de la capitale. Cependant, il faudrait étendre cette mesure à d'autres localités afin de redonner aux cités et aux quartiers un semblant d'ordre et d'organisation.