On se rappelle qu'une opération dans le cadre du développement de la capitale avait été lancée par la wilaya d'Alger en 2009, après les effets des catastrophes naturelles, à l'exemple des inondations et des séismes, en vue de lutter contre l'anarchie qui règne sur nos terrasses. Cette opération avait pour but de réhabiliter l'esprit de la copropriété à travers la restitution des terrasses et des façades des immeubles qui demeurent la propriété de la ville. Fini donc les paraboles sur les balcons et les terrasses et l'installation des climatiseurs, avaient tenus à signaler les responsables de la wilaya d'Alger. Certains prétendent que l'opération est déjà en cours et concerne les grandes artères de la capitale, d'autres, en revanche, estiment que rien ne se dessine dans ce sens. Du coup, les terrasses des immeubles qui sont souvent squattées et presque privatisées continuent toutefois de subir le même sort que les années précédentes par des personnages avides de se tailler une part de ces espaces publics. Il faut dire qu'Alger a souffert et son cadre de vie se dégrade, il est vrai que les mutations sociales qu'a connues le pays ces dernières années ont provoqué de véritables transformations dans les quartiers de la capitale qui changent peu à peu de main. Beaucoup d'appartements ont été cédés, vendus ou loués à des entreprises nationales ou étrangères qui ont dû opérer des transformations, altérant même les façades avec des installations nouvelles, sans respect de la réglementation et encore moins du voisin. Où est donc l'esprit de copropriété, qui existait il n'y a pas si longtemps, il a subitement disparu et avec lui les syndics qui organisaient la vie dans l'immeuble. Face à cette triste situation, qui aggravait la dégradation de la cité, les autorités locales ont décidé de lancer plusieurs initiatives en vue de rendre à la ville son lustre d'antan. Le citoyen devrait se rappeler que la façade ne lui appartient pas. Il faut qu'il songe à soulager l'immeuble et non procéder à des constructions illicites sur les terrasses. C'est surtout aux collectivités locales de réfléchir à la réhabilitation de ces lieux. En tout état de cause, les autorités ont engagé le travail sur le terrain avec la réorganisation des collectifs et la création de syndics, il n'en reste pas moins qu'elles considèrent que cette mission de réhabilitation de la capitale a besoin de l'apport de tous.