Décidément, nos communes restent à la traîne en matière de gestion administrative. Obtenir un document au niveau de l'état civil continue à être un casse-tête, surtout au niveau des services des archives de certaines communes qui, pourtant, disposent de moyens humains et financiers conséquents. Faciliter la tâche au citoyen n'est pas le propre de la plupart des 57 communes que compte la wilaya d'Alger. On invite le citoyen demandeur de documents à prendre son mal en patience en lui faisant faire le pied de grue pendant des heures, parfois, avant de se voir délivrer un extrait de naissance, une fiche individuelle, une résidence, etc. Nous faisons l'impasse sur la transmission desdits documents qui, sous d'autres cieux, se fait par courrier électronique comme chez nos voisins de l'Est et de l'Ouest. Ce qui évite les déplacements, les désagréments et fait gagner du temps. Une opération dont nos édiles sont loin d'y adhérer. Ils préfèrent coller à la gestion archaïque, voire anachronique. Effectuer le retrait d'un document au niveau des guichets dans un délai court, au niveau de nos administrations communales, relève d'une épreuve difficile. Hormis quelques mairies qui épousent l'air du temps, à l'image des services d'état civil de Belouizdad, Hydra, Mohammadia, l'opération de délivrance des documents dans le reste des communes demeure inefficiente. Elle vous bouffe un temps précieux en plus du boucan généré par les erreurs (surcharge, rature, etc.) de transcription commises gauchement par les préposés au guichet, dont la « calligraphie » laisse à désirer. La gestion des demandes de documents d'état civil via l'outil informatique n'est pas leur fort et aucun effort n'est consenti pour offrir un service de qualité au citoyen contribuable. Pour eux, les mairies qui ont adopté vite le système d'informatisation ne sont pas une référence et le programme informatique censé gérer ce module ne semble pas intéressant : c'est un souffre-douleur. Ils optent pour le fonctionnement d'un mode de piètre qualité. De deux choses l'une : soit nous manquons d'informaticiens à même de doter notre administration communale de programmes de gestion avec l'évolution du temps, soit nos élus communaux n'arrivent pas à se défaire des réflexes surannés.