L'insécurité est désormais un grand problème qui hante le quotidien des étudiants de l'université Rabah Bitat (Constantine III). Une situation qui menace surtout la stabilité dans cette infrastructure, et qui se trouve à l'origine de nombreux troubles en milieu estudiantin. Des étudiants rencontrés sur place parlent d'incidents qui deviennent très fréquents, et ne se limitent plus au campus, mais se propagent même à l'intérieur des résidences universitaires. «La situation s'est compliquée suite à l'incident survenu la semaine écoulée à la salle des sports de l'université, quand un étudiant de la faculté d'architecture a été agressé violemment par un autre issu de la faculté art et culture. Un incident qui prendra une tournure grave en se transformant en une bagarre rangée entre des étudiants des deux facultés, des bagarres qui se poursuivent en de véritables affrontements entre bandes rivales», affirme Mouâtaz Billah A., étudiant en architecture. Ces incidents, qui ne sont pas passés sans provoquer la colère des étudiants de la faculté d'architecture, ont poussé ces derniers à entamer un mouvement de grève pour dénoncer les conditions de vie déplorables dans les résidences universitaires, notamment celle de Aïn El Bey 6. Les étudiants, qui ont protesté devant la direction des œuvres universitaires à Constantine III, exigeant le renforcement des effectifs en agents de sécurité à l'intérieur des résidences. «Cet incident a été la goutte qui a fait déborder le vase. Nous avons profité de cette situation pour dénoncer l'insécurité et la peur que nous vivons régulièrement dans les résidences», ont déclaré à El Watan des étudiants en architecture. Nos interlocuteurs soutiennent que deux agents seulement ont été affectés à l'entrée de la résidence Aïn El Bey 2. «Si une dispute éclate, ces agents n'interviennent pas pour éviter que les choses ne se dégradent», ont souligné certains étudiants. «Nous avons été victimes de vols à plusieurs reprises dans nos propres chambres à l'intérieur même de cette cité universitaire. Nous avons fait part de ces vols aux agents de sécurité sur les lieux, mais sans résultat. Plusieurs étudiants se sont vu dérober leurs Laptops et autres outils nécessaires. L'insécurité perdure et la situation ne fait qu'empirer», a expliqué El Mouâtaz Bellah. Les étudiants affirment qu'ils ont saisi à plusieurs reprises les responsables des œuvres universitaires, mais leurs requêtes sont restées sans suite. Face à cette situation qui s'éternise, les étudiants de la faculté d'architecture poursuivent encore leur grève jusqu'à ce qu'une solution définitive soit trouvée à ces problèmes. Dans une correspondance adressée au recteur de l'université Rabah Bitat, ils dénoncent également le manque d'hygiène, les agressions verbales et physiques, le manque d'équipements au sein de leur résidence, dont la bibliothèque.