Réalisé par l'Agence foncière dans le cadre d'un projet ambitieux pour en faire un bloc multiservices, le bâtiment de la rue du 20 Août, au centre-ville d'El Milia, est devenu un dépotoir crasseux et insalubre. Ce dernier abrite plusieurs organismes, dont les bureaux de l'Agence foncière, l'Agence locale de l'emploi, les services de l'inspection du travail, le centre de l'ADE et celui de la Casnos, outre des bureaux d'avocats, de comptables et bien d'autres commerces. Se rejetant la responsabilité de sa gestion et de son entretien, les organismes qui l'occupent font mine de ne rien voir. «C'est un bloc qui appartient à l'Agence foncière, qui loue ses bureaux», a-t-on répondu à chaque interrogation sur l'anarchie qui caractérise ce bâtiment. «Mais l'Agence foncière a vendu ces locaux à des organismes qui doivent s'assumer pour gérer et nettoyer les lieux», rétorque-t-on à l'Agence foncière. Des voies appellent cependant à la création d'un syndic pour la gestion de la copropriété de ces lieux. L'entrée de cet immeuble offre d'abord un avant-goût de ce que va affronter le commun de ses visiteurs avec des dépôts d'ordures s'accumulant dans chaque coin et un parterre couvert d'une épaisse couche de crasse, jamais nettoyé. Les escaliers remontant jusqu'aux derniers étages, où convergent tous les chômeurs à la recherche d'un poste d'emploi à l'Agence locale de l'ANEM, offrent un autre spectacle de misère. Aux pots de café qui jonchent le sol, viennent s'ajouter des amas de papier, de sachets et de bouteilles en plastique, transformant l'endroit en un véritable dépotoir.