Le calme est revenu à Haï Chegga, dans la commune de Chlef, où des groupes de citoyens s'étaient affrontés violemment ces derniers jours. Les habitants de la cité des 151 logements de Cherraït accusent d'autres habitants des cités avoisinantes « d'expédition punitive » au moyen d'armes blanches. « Les 3 et 4 novembre, une vive tension a régné sur les lieux et il a fallu l'intervention des éléments de la gendarmerie pour éviter le pire », écrivent-ils dans leur correspondance adressée aux autorités concernées. Néanmoins, ils relèvent avec regret « des incidents graves ayant eu lieu vers 4h du matin, lorsqu'un groupe de citoyens avait endommagé des habitations et des voitures et empêché les élèves de se rendre à l'école ». Les plaignants ne font état, par ailleurs, d'aucune victime, tout en attribuant l'origine de cette attaque au fait « qu'ils occupent, depuis juin, des logements ruraux qui étaient, semble-t-il, destinés initialement aux personnes mises en cause ». Toutefois, selon des sources officielles, le vol d'une mobylette a été l'étincelle qui a failli provoquer l'irréparable. Le propriétaire de la moto, ses proches et ses voisins auraient accusé des jeunes de la nouvelle cité de leur avoir subtilisé ce bien. Rappelons que 80 familles, occupant des bidonvilles à la sortie nord de Chlef, avaient été relogées, en juin, dans cette agglomération. Selon un vice-président de l'APC, une rencontre de médiation a été organisée, ces derniers jours, au siège de l'APC, entre les groupes rivaux et que « tout est rentré dans l'ordre ».