Situation n Encore un cas de provisoire qui dure et perdure. Encore des promesses qui ne sont pas tenues. Les habitants des bidonvilles de cette localité expriment leur ras-le-bol. Les habitants des bidonvilles sommairement réalisés il y a plusieurs années à Hay Chegga à quelques kilomètres au nord du chef-lieu de la commune de Chlef, se déclarent profondément frustrés et volontairement abandonnés à leur triste sort par les autorités locales de la daïra qui n'ont, selon eux, absolument rien fait pour trouver une solution définitive à leur épineux problème concernant leur relogement. Au nombre de 18 familles, ces malheureux citoyens qui n'arrêtent pas de multiplier, ces derniers temps, doléances à destination des responsables locaux et sit-in tantôt devant le siège de l'APC, tantôt devant l'administration de la daïra, ont expliqué que les gourbis qu'ils occupent depuis plus d'une dizaine d'années sont devenus, aujourd'hui, carrément inhabitables. «Comme un malheur n'arrive jamais seul, ces bidonvilles qui nous abritent de la façon la plus catastrophique et la plus dangereuse qui soit puisque nous manquons de tout, ont subi, en juin dernier, de graves destructions à tous les niveaux suite à l'effondrement d'une importante partie du grand canal d'irrigation construit en béton et situé à proximité. L'ampleur des dégâts causés a été considérable car tout le quartier a été complètement inondé par les eaux du canal qui ont tout emporté et détruit en partie tous nos gourbis. Face à cette regrettable et désolante situation, les autorités locales de la commune et de la daïra qui nous avaient porté secours en remettant à chacune des familles sinistrées des couvertures, s'étaient publiquement engagées à nous reloger dans un délai de trois mois. Mais à ce jour, bientôt une année après cette catastrophe, aucune lueur d'espoir ni signe d'apaisement de leur part. En fin de compte ce n'étaient que des promesses mensongères. Dernièrement, alors que nous souhaitions être reçus par le chef de la daïra après avoir observé pacifiquement un rassemblement devant son administration afin de lui exposer, encore une fois, notre problème, celui-ci n'a rien voulu savoir et s'est même violemment acharné contre nous, allant jusqu'à nous menacer de prison. Notre confiance est placée aujourd'hui en la personne du wali. C'est pourquoi et compte tenu de la situation dramatique que nous vivons, nous souhaitons son intervention pour qu'il soit mis fin à notre calvaire, à notre cauchemar», espèrent, enfin, les habitants des bidonvilles de Hay Chegga.