Après les multiples agressions qui ont eu lieu au niveau du chef-lieu de daïra, Dellys, les citoyens de la commune d'Afir exigent, dans une déclaration rendue publique, des mesures rigoureuses qui mettront définitivement un terme à l'insécurité qui régne en maître absolu dans cette ville qui fut pourtant, il n'y a pas si longtemps, un véritable havre de paix. Les délégués du mouvement de protestation, que nous avons rencontrés, ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dénoncer avec la plus grande fermeté la façon dont étaient menées les affaires de la cité avant l'assassinat du jeune Karim Toubal en date du 30 novembre. Lors de la dernière visite du chef de l'exécutif de la wilaya dans la région, les citoyens de la daïra de Dellys ont profité de cette opportunité pour lui dresser un tableau des plus sombres de la situation qui prévalait avant ce fâcheux incident. La plateforme de revendications remise au premier responsable de la wilaya renferme de nombreux points, dont l'application stricte des lois de la République, l'installation d'une unité de la BMPJ au niveau du chef-lieu de la commune d'Afir et l'envoi de façon urgente d'une assistante sociale pour la prise en charge totale de la mère de la victime qui se trouve, selon nos interlocuteurs, dans une situation psychologique des plus alarmantes. Enfin, le frère de la victime, B. T., visiblement affaibli par ce coup du sort, nous dira qu'il regrettait amèrement l'utilisation du deuil qui vient de frapper sa famille à des fins partisanes. Il enchaînera avec amertume : « Nous dénonçons avec force l'abandon des lieux publics au banditisme et nous exigeons avec insistance la sécurité pour tous. »