Le ministère du Commerce a procédé, hier, au retrait du complément alimentaire Rahmat Rabi RHB commercialisé depuis plus d'une semaine dans certaines pharmacies. Une décision intervenue, sans doute, suite aux cas de coma enregistrés chez des diabétiques qui auraient abandonné leur traitement pour prendre ce complément alimentaire. Un produit qui a bénéficié d'une large campagne médiatique sur la chaîne de télévision Echourouk il y a quelques mois. Le pseudo-chercheur M. Zeibet avait au départ parlé de développement d'un médicament que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait qualifié de «médicament miraculeux qu'il fallait encourager» pour ensuite déclarer, sur l'ENTV, qu'il s'agissait finalement d'un complément alimentaire. En raison des cas de complications enregistrés chez des diabétiques, le ministère du Commerce a réagi, hier, à la place du ministère de la Santé, pour mettre en garde les citoyens, à travers un communiqué de presse parvenu à notre rédaction. «Un complément alimentaire dénommé RHB (Rahmat Rabbi), commercialisé au niveau des officines de pharmacie, recommandé pour atténuer les complications liées au diabète, développé par TZ Lab et fabriqué par Nadpharmadic-production sis à la zone industrielle El Rhumel n°24, Constantine. Dans ce cadre, par mesure de précaution, les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes relevant du ministère du Commerce, précise le communiqué, ont procédé au retrait de ce produit avec des prélèvements aux fins d'analyses et vérification de sa conformité.» Laquelle conformité devait être exigée normalement avant la commercialisation du produit. Ce qui explique que ce complément alimentaire a été mis en pharmacie sans que le ministère du Commerce ne donne son aval. Le communiqué du ministère du Commerce recommande donc aux consommateurs de «s'abstenir d'acheter ce complément alimentaire jusqu'à obtention des résultats définitifs de ces analyses». Et d'ajouter que «les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes avisent les pharmaciens d'officine et les autres commerçants que la commercialisation ou l'utilisation de ce produit avant l'obtention des résultats d'analyses les exposent à des sanctions administratives et pénales». «En tout état de cause, les services du contrôle et de la répression des fraudes ont été chargés de procéder, sans délai, au retrait de ce produit du marché», conclut le communiqué.